1984, de George ORWELL (1948)

Winston Smith habite Oceania en 1984, une sorte d'ensemble qui correspondrait aux Amériques à l'Afrique australe et à l'Océanie, en guerre perpétuelle contre Eurasia et Estasia, allié à l'un contre l'autre, quand ce n'est pas le contraire (mais impossible de connaître l'historique des conflits : les documents sont falsifiés en permanence, au gré des alliances et conflits). L'idéologie dominante est l'angsoc (le socialisme anglais) et on fabrique une novlangue, censée correspondre à la vie idéale vers laquelle Big Brother nous mène, simple, lisse.
Un soir, sans savoir pourquoi, Winston Smith décide d'écrire son journal intime, en se cachant des écrans espions de son appartement... Le ver est-il dans le fruit ? La jeune Julia, qui le regarde souvent, est-elle une espionne de la Police de la Pensée ?

---

Une contre-utopie glaçante, qu'on voudrait mal calculée (puisqu'Orwell ignorait que l'année 1984 tendrait plus vers le néo-libéralisme que vers le socialisme économique), mais qui dénonce tous les totalitarismes, quels qu'ils soient, et le plus pernicieux qui consiste à priver l'individu lui-même du contact avec sa propre pensée.
Une découverte tardive (quand on croit connaître un livre, tant on vous en parle, on remet toujours à demain sa lecture), mais essentielle.