Ma grand-mère avait les mêmes : les dessous affriolants des petites phrases, de Philippe Delerm
Une lecture sympathique mais auquel j'aurais choisi un autre titre, ou en tout cas, le mot "affriolant", qui promet des révélations intimes (linguistiques ?) laisse sur sa faim.
C'est moins à une découverte de la langue qu'à une confession de nos pauvretés psychologiques et sociales que nous sommes conviés. Diverses mesquineries, divers complexes, les banalités des dîners en ville où il faut absolument se singulariser ou au contraire entrer dans le moule, parler, émarger, pour ne pas mettre l'interlocuteur mal à l'aise, mais sans affirmer grand-chose.
Heureusement, Philippe Delerm écrit agréablement et avec humour.
J'ai bien aimé "Il y en a un peu plus" (quand un commerçant vous en met trop) et "Je l'ai vu pour savoir ce que c'était" (le comble du snobisme : suivre le troupeau des snobs qu'on veut désavouer sans en avoir l'air... incroyable, non ?).