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15 octobre 2023

Damalis, de Marie Barthelet (2018)

412vDny3+fLNous sommes au VIIème siècle. Un jeune prince thrace voué au Soleil, voit sa vie basculer dans l'enfance quand des malfaiteurs tuent, pillent sa maison et son peuple et que l'un d'eux, par pure animosité, le viole. Il est emmené, avec les survivants, pour être vendu comme esclave. Il ne trouve guère preneur, puis un jour, il est emmené dans une famille d'aristocrates à Milet, où sa vie s'adoucit de plus en plus. Alki, un esclave égyptien y joue un rôle d'intendant et, petit à petit, celui qu'on a surnommé Damalis, comprend qu'il tracera aussi un sillon enviable. D'abord il est aimé des deux plus petits enfants, ensuite, sa maîtresse lui voue une assez grande confiance. Il n'y a guère que le fils aîné qui semble très névrosé, incapable d'aimer, d'obéir, de complaire, ce qui perturbe ses rapports avec sa famille et le rend particulièrement odieux avec les esclaves. Mais Damalis a l'intuition qu'il cache une douleur secrète, lui aussi.


J'ai eu un peu de mal à entrer dans ce roman et m'y suis reprise à plusieurs fois cette année sur le début. Cette Thrace un peu floue me faisait craindre un énième roman historique mal documenté, onirique, d'une Antiquité fantasmée. Il y a effectivement beaucoup de passages assez oniriques, du fait d'un arrière-plan théologique (très discret) à l'histoire, mais ils sont de plus en plus appréciables, pour moi. Je n'aimais d'entrée de jeu pas le nom choisi, encore plus lorsque j'ai su que c'était un nom grec et non pas une extrapolation du thrace ; quelque chose n'allait pas. Mes connaissances linguistiques ne sont pas des plus pointues mais quand j'ai vu la traduction, j'ai compris qu'intuitivement, j'avais perçu qu'il était féminin et d'ailleurs, il signifiait "génisse". Certes, Damalis est homosexuel, mais qu'en savaient ses acheteurs ? Les passages concernant le tyran milésien Thrasybule et les guerres contre les Lydiens, le célèbre Thalès de Milet m'ont enchantée et ont un peu racheté mes doutes devant les raccords Milet-Athènes.

Les marivaudages entre deux personnages m'ont souvent un peu lassée, mais ça n'est pas insupportable non plus.

Bref, un bon roman, qui se lit avec plaisir et qui ressuscite une Grèce antique mal connue pour son quotidien dans une Ionie encore plus boudée par les romans.

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