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21 octobre 2023

Propriété privée, de Julia Deck (2020)

65_9782707347220_1_75Dans ce qui paraît être un futur assez proche, mais qui peut bien être notre temps, la Narratrice et son mari dépressif emménagent dans un quartier éco-responsable en compagnie d'autres personnes de classe moyenne aisée et pleins de bonnes intentions. Pourtant, elle ne tarde pas à se rendre compte que les bonnes intentions ne sont pas l'apanage des bonnes personnes et qu'Annabelle et son mari Arnaud, leurs voisins mitoyens, sont particulièrement odieux. Le récit s'ouvre d'ailleurs sur la question de savoir si l'on peut tuer ou non leur chat ; on devine une intention de représailles, disproportionnée.

Commencé comme un roman de moeurs légèrement satirique, c'est en réalité à un roman policier que nous convie Julia Deck. Il y a comme un sourire moqueur puis sardonique à mesure qu'elle nous fait découvrir la noirceur des personnages : c'est glaçant et toutes nos certitudes se craquellent. A qui se fier ?

La fin me fait comprendre la nécessité de relire car j'ai véritablement été promenée par la surface lisse et la narration à la première personne, très lacunaire.

Roman qui dissuade d'accéder à la propriété, c'est le moins que l'on puisse dire. Et tant qu'à se faire racketter sur ses bons sentiments écologiques, autant éviter que la maison soit mitoyenne quand on ne supporte pas les gens...

Citation :

  • Nous avions appris, par exemple, que notre système de chauffage cent pour cent énergie renouvelable ne fonctionnerait, en définitive, jamais. Le bureau d'études s'était trompé dans les calculs. Le volume d'eaux usées récupérable sur la parcelle ne suffisait pas à alimenter la chaudière. Bref, dès les premiers beaux jours, on forerait le bitume pour nous amener le gaz.
  • Quand il n'y a plus eu de whisky, je suis allée en racheter. Au début, j'alternais les magasins. Pour noyer la bouteille dans des courses plus variées, je prenais des chips, des olives fourrées aux anchois. Ainsi pouvait-on croire que, moi aussi, je fomentais des apéritifs. En rentrant, je laissais traîner les paquets sur les catalogues d'architecture de Bogaert. De temps à autre, je piochais une poignée de chips, abandonnant dans mon sillage des traînées de miettes qui matérialisaient mes trajectoires sur le parquet. Bientôt, les caissières du Franprix et du Carrefour Market m'ont reconnue. J'étais la femme qui vient se procurer son whisky du lundi, du mercredi, du vendredi. Alors je n'en ai plus rien eu à foutre. (... ) Désormais j'allais tous les jours au Franprix, c'était plus près.
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Commentaires
P
Je l'ai lu, mais je ne m'en souviens pas du tout ! Il ne m'a pas marqué.
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D
Bonjour DonaSwann, j'ai trouvé que le roman débutait bien mais j'ai été déçue par la fin inattendue pas celle que j'espérais. Bon après-midi.
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