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Mots et Images
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  • Ceci est le journal de mes films, de mes lectures, de mes spectacles et, parfois, des expositions où je vais, sans prétention à l'exhaustivité, à la science, ni à l'objectivité. La fusion avec over-blog a supprimé mes "liens amis" et je les prie de m'en excuser. Je suis la première ennuyée...
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22 août 2010

Un Sac de billes, de Joseph JOFFO (1973)

sac_billesJoseph vit dans le XVIIIème arrondissement de Paris au moment où l'on décrète obligatoire pour les Juifs de France le port de l'étoile jaune ; son père est coiffeur. Il échange incidemment son étoile, avec l'insouciance des enfants, contre un sac de billes, à la demande d'un camarade de classe émerveillé par ce qu'il voit comme un privilège de mode.
En réalité, les parents de Joseph, instruits de leurs souvenirs de pogroms en Europe de l'Est, comprennent qu'il est temps de mettre leurs plus jeunes enfants, Joseph et Maurice, à l'abri. Les aînés se trouvent déjà à Menton, la grande sœur s'est mariée à Ainay-le-Vieil. Les deux jeunes garçons devront passer en "zone libre" et découvriront bientôt qu'elle n'a de libre que le nom.


Un récit haletant, d'autant plus terrible qu'il est vrai. Il a eu beaucoup de chance, rencontrant des personnes capables de fermer les yeux ou de faire des entorses aux règlements, ne pas faire de zèle... tous n'ont pas eu cette Providence à toute épreuve. Le clergé catholique s'est notamment particulièrement montré à la hauteur de la vocation humaniste primitive du christianisme en ces sombres circonstances.

Malgré un contexte tragique, et une issue moyennement positive (ce qu'on sait dès les premières pages, Joffo ne maintiendra aucun suspense à ce sujet), le récit est rempli d'une force souriante, d'une capacité à rire de soi et des autres, salutaire. Merci à lui d'avoir écrit ce témoignage important.

J'ai bien aimé aussi l'épilogue et le "dialogue avec mes lecteurs", qui re-situe cet épisode de son enfance dans sa vie d'homme. Il présente ses œuvres ultérieures (le reproche de n'avoir pour fond que l'histoire de sa femme dans l'antisémitisme lui a été sensible) et j'ai déjà envie de lire "La Vieille dame de Djerba", et d'autres.

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Commentaires
D
je voudrais avoir ou trouver le dialogue avec me lecteurs car j'en au beaucoup besoin svp merci.
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Y
Vieux souvenir de lecture...
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D
De mon temps (arghhh, je l'ai écrit !), c'était la lecture qu'on proposait à mes condisciples dans le cadre de la littérature de jeunesse. J'ai "réussi" à passer à travers, résultat, je le lis aujourd'hui.<br /> <br /> J'ai dû lire "Chiens perdus sans collier" à 15 ans (dommage qu'on ne propose plus cet auteur aujourd'hui) et ça m'avait bouleversée.
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P
Je crois que j'ai dû lire ce livre quand j'étais en humanités. En voilà des années! A cette époque, je n'aimais pas trop les livres qu'on m'imposait. J'aimais bien les choisir moi-même. <br /> Je me souviens, par contre, d'avoir beaucoup aimé "Chiens perdus sans colliers" de Cesbron.<br /> <br /> Merci pour ta visite.
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D
Ce témoignage tranche beaucoup avec d'autres que j'ai pu lire de la même période, mais cela tient sans doute au fait que l'enfant, dans son malheur, a fait la plupart du temps de bonnes rencontres. Et tant mieux !!! j'ai vraiment besoin de ne pas désespérer de l'Humain, en ce moment.
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M
Merci à toi de nous faire partager cette partie de l'histoire sombre et difficile.<br /> D'après ce que tu en écris, l'auteur a su faire ressortir le côté moins pessimisme et plus supportable de cette sombre période historique avec des souvenirs personnels qui l'ont sans doute aidé à la supporter.
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