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11 mai 2011

La Confession impudique, de Junichirô TANIZAKI (1956)

confession_impudiqueÉpouser une femme de "moeurs féodales", à cheval sur les devoirs et la pudeur, et en même temps pourvue d'un tempérament incendiaire n'est-il pas un idéal bourgeois japonais ou même universel, une façon de concilier convenances et plaisir ? A cette question l'un des narrateurs de ce journal à deux voix (l'autre voix étant celle d'Iku-ko, l'épouse austère et insatiable en question) semble répondre non. A la fois surmené par les désirs de sa femme et frustré du refus de celle-ci non seulement d'entendre les siens, mais même d'en parler, le narrateur décide de s'en ouvrir dans son journal intime, espérant que celle-ci le lira et peut-être en tiendra compte.
Parallèlement, Iku-ko commence à tenir le sien, feignant de le cacher, mais espérant être lue également par son mari. Un drame se noue ; à mesure que la santé du mari se dégrade, il lui est plus nécessaire que jamais de remplir son devoir conjugal, car il ressent l'intérêt de son épouse intraitable pour son futur gendre, en même temps, la jalousie lui donne des forces érotiques immenses... Il faudrait absolument que les deux époux se lisent, or ils s'y refusent absolument.


Après une impression assez désagréable d'érotisme facile ("Confession impudique ? Bof..."), avec des scènes rapportées à l'identique par les deux protagonistes, dont les journaux intimes constituent ce roman, un soupçon terrible s'insinue peu à peu, et la tragédie, le coup de théâtre peuvent frapper le lecture à la fin. Construit en coup de poing ("Confession impudique ? Ça oui, alors !").

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