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20 août 2011

Les Nuées, d'Aristophane (423 avant J-C;)

nueesStrepsiade est désemparé. Ce mariage avec une aristocrate désargentée ne tourne pas bien : paysan roublard mais pas bien malin, le voilà ruiné par un fils qui a des goûts de luxe, et notamment celui des chevaux. Heureusement, il entrevoit une issue : son voisinage est celui du "pensoir" de Socrate et de ses disciples. On dit qu'il a le pouvoir de faire passer les choses justes pour injustes et vice-versa ; en faisant apprendre cette science sophiste à son fils, il pourra peut-être échapper à ses créanciers ? Le jeune homme ayant refusé, Strepsiade entame lui-même ses études de philosophie...


Voilà une pièce bien démagogue et fort mal renseignée qui a valu au tout jeune Aristophane une cuisante défaite au concours des Grandes Dionysies... Il semble avoir confondu Socrate avec les philosophes de Milet, avec Anaxagore et, bien sûr, avec les sophistes. Platon ou Xénophon pourrait dire que Socrate ne faisait pas payer ses leçons, qu'il ne s'intéressait guère à la physique ni au naturalisme, qu'il est mort parce qu'il estimait que les lois n'ont de sens que si on leur obéit, et il n'était pas précisément athée...

Ne boudons cependant pas notre plaisir : même si beaucoup des jeux de mots sont difficilement traduisibles, la pièce est drôle, le comique du personnage de Strepsiade est efficace et l'intrigue ménage quelques rebondissements.

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