Apologie de Socrate, de Xénophon (IVème siècle avant J.-C.)
Voici une oeuvre très brève de Xénophon où ce dernier se propose de dire quels furent le plaidoyer de Socrate devant ses juges puis ses derniers instants avec ses disciples et sa famille.
Xénophon vise l'efficacité, montrant que Socrate s'est fourvoyé dans ses effets d'orateur, que le public était houleux et de plus en plus hostile devant ses raisonnements, sa manière de présenter les choses, mais qu'il était honnête, et que les accusations de corruption de la jeunesse et d'athéisme ne tenaient pas.
Il nous montre également un Socrate qui ne tenait plus tellement à vivre et complètement désemparé devant le chagrin de ses proches et cherchant à abréger ce supplice réciproque.
Le plus odieux est de se dire que quelques jours après, les Athéniens regrettaient leur suffrage et, faute de pouvoir ressusciter Socrate, ils... condamnèrent Mélétos, son accusateur, à mort !
Ah, s'il m'arrive parfois de regretter de n'avoir pas vécu à Rome l'antique, jamais il n'a pu me traverser l'esprit que j'aie perdu quelque chose en ne naissant pas Athénienne au Vème siècle avant J.-C.