Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mots et Images
Mots et Images
Derniers commentaires
Newsletter
2 octobre 2011

La Blessure d'abandon, du Dr Daniel DUFOUR (2008)

blessure_abandonTout est dans le titre : le médecin genevois se penche sur nos blessures d'abandon.

Souffre d'abandonnite qui, dès le stade foetal (parent non désirant, mort d'un jumeau), son enfance (parent toujours non désirant, éducation chez un tiers, séparations familiales...), a subi l'impression ou l'expérience d'être abandonné, rejeté, pas aimé, sous-estimé. Ce traumatisme, que Dufour n'hésite pas à qualifier de meurtre, est ensuite réactivé par toute expérience mineure ou majeure de même coloration que nous ne manquons pas de vivre dans notre vie d'adulte : deuils, divorces, séparations, mutations professionnelles d'un conjoint, d'un enfant, désaccords, etc.

Ce qui est intéressant ici, c'est que, loin d'ériger seulement un petit catalogue des horreurs, ce médecin n'oublie pas de donner une clé de guérison, sachant qu'elle ne pourra pas se faire qu'avec la lecture de ce livre, mais sous suivi (certains patients, immédiatement diagnostiqués, mettront quand même un an d'exercices répétés, de recherche assidue de toute racine du mal, avant de guérir psychologiquement et somatiquement de ces blessures d'abandon).

Cette clé de guérison, c'est le court-circuitage du mental, ce faux ami. Il nous aide à bâtir une résilience de secours en expliquant ("Maman ne pouvait pas faire autrement que de me laisser à ma grand-mère, elle était malade"), en déniant ("J'ai eu une enfance plutôt heureuse, je n'ai manqué de rien, après tout") ; mais à long terme, il nous a tellement coupé de nos vraies émotions en nous empêchant d'exprimer peur, colère, tristesse que celles-ci remontent et s'imposent à nous, notamment par le biais de maladie ou de problèmes comportementaux fondés sur ces émotions-là. Retrouver notre vraie émotion devant notre abandon, sans chercher à la juguler, même si elle nous gêne, c'est la garantie de finir par s'en débarrasser, pour l'avoir exprimée une bonne fois.

Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Publicité