2 juillet 2012
Comment Wang-Fô fut sauvé, de Marguerite YOURCENAR (1936)
Ling voit sa vie changer quand il attache ses pas et consacre son existence à un peintre prodigieux, Wang-Fô, dont le regard exercé lui montre ce que, jusque-là il n'avait jamais réussi à voir, couleurs, liens, connotations...
Même l'empereur de Chine en veut à Wang-Fô : sa peinture éveille à la beauté mais n'apprend pas le monde tel qu'il est, connaissance capitale pour un homme appelé à régner, et dont il a été privé. Il condamne à mort les deux hommes...
J'ai certainement lu trop rapidement ce conte, mais j'ai eu l'impression d'être irradiée de couleurs à la fois vives et limpides pendant toute cette lecture et c'est cette impression que je voudrais rendre ici.
Citation :
- Tu m'as fait croire que la mer ressemblait à la vaste nappe d'eau étalée sur tes toiles, si bleue qu'une pierre en y tombant ne peut que se changer en saphir, que les femmes s'ouvraient et se refermaient comme des fleurs, pareilles aux créatures qui s'avancent, poussées par le vent, dans les allées de tes jardins, et que les jeunes guerriers à la taille mince qui veillent dans les forteresses des frontières étaient eux-mêmes des flèches qui pouvaient vous transpercer le cœur.
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