Le Coeur d'une autre, de Tatiana de Rosnay (2009)

Que mes quelques lecteurs me le pardonnent, aujourd'hui, au lieu de faire l'argument du roman moi-même, je vais l'emprunter à la 4ème de couverture :

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Bruce, un quadragénaire divorcé, un peu ours, un rien misogyne, est sauvé in extremis par une greffe cardiaque. Après l’opération, sa personnalité, son comportement, ses goûts changent de façon surprenante. Il ignore encore que son nouveau coeur est celui d’une femme. Mais quand ce coeur s’emballe avec frénésie devant les tableaux d’un maître de la Renaissance italienne, Bruce veut comprendre. Qui était son donneur ? Quelle avait été sa vie ? Des palais austères de Toscane aux sommets laiteux des Grisons, Bruce mène l’enquête. Lorsqu’il découvrira la vérité, il ne sera plus jamais le même…

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J'ai bien aimé ce roman qui finit par s'échapper des clichés attendus, avec un héros "houellebecquien" qui risquait de devenir, un peu naïvement, une sorte de pâquerette ; mais c'est quand même moins caricatural que cela, visiblement, le texte a été retravaillé et la rédemption de Bruce, bien affinée.

Le héros, qui avait transformé son prénom Brice en Bruce, portait déjà en lui-même la dualité qui allait éclater dès l'implantation de son nouveau coeur, ce qui rend l'irruption du fantastique pratiquement admissible.

La fin évite la caricature, même si, pour cela, elle est regrettablement triste. Mais Bruce ne s'est-il pas permis de vivre enfin une vraie vie ?