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Mots et Images
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  • Ceci est le journal de mes films, de mes lectures, de mes spectacles et, parfois, des expositions où je vais, sans prétention à l'exhaustivité, à la science, ni à l'objectivité. La fusion avec over-blog a supprimé mes "liens amis" et je les prie de m'en excuser. Je suis la première ennuyée...
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4 avril 2020

Stèles, de Victor Segalen (1912)

71zUrM3hQeLVoilà un recueil de poèmes plein de charme et de connivence avec lequel j'avais rendez-vous depuis vingt-sept ans : enfin ! Les sections "Stèles du Nord" sur l'amitié et "Stèles orientées" sur l'amour, ou quand même plus nettement sur "la jeune fille" m'avaient particulièrement attirée. Je viens de comprendre la réponse à l'énigme du poème "Empreinte" : c'est ingénieux, formidable ! Les "Stèles face au midi" m'ont surprise par leur lien avec le christianisme et la figure du Christ. Les "Stèles du bord du chemin" m'ont paru justement être différentes dans le sens où elles parlaient de proximité et non pas d'éloignement et j'ai particulièrement aimé "Les Mauvais artisans"

On aurait tort de croire à je ne sais quelle poésie d'imitation culturelle, "ethnique" faite par goût de la sinologie. Segalen, il est vrai, a toutes les apparences contre lui, qui s'était formé en archéologie locale et avait justement étudié les stèles de ce pays. En réalité, cet Empire du Milieu est le gigantesque symbole d'un voyage à l'intérieur de son propre coeur, ce qui est justement l'objet des dernières stèles, les "Stèles du Milieu"... Quelques poèmes toutefois, particulièrement dans cette dernière section, me sont restés hermétiques ; autant ceux qui étaient d'inspiration thématique personnelle (voire ontologique) m'ont paru compréhensibles et faits pour l'être, d'autres mériteraient une étude plus longue, car je n'en ai pas (encore) trouvé la clef...

Citations :

  • Inabreuvé, toujours penché, j'ai vu, oh ! soudain, un visage : monstrueux comme chien de Fô au mufle rond aux yeux de boules.

Inabreuvé, je m'en suis allé ; sans colère ni rancune, mais anxieux de savoir d'où vient la fausse image et le mensonge :

De ses yeux ? - Des miens ?

  • Tu m'as entendu, tu m'as connu, je ne puis pas vivre dans le silence. Même auprès de cet autre que voici. C'est encore,

C'est pour toi seul que je joue.

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