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Mots et Images
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  • Ceci est le journal de mes films, de mes lectures, de mes spectacles et, parfois, des expositions où je vais, sans prétention à l'exhaustivité, à la science, ni à l'objectivité. La fusion avec over-blog a supprimé mes "liens amis" et je les prie de m'en excuser. Je suis la première ennuyée...
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20 avril 2021

Le Passeur, de Lois Lowry (1994)

le passeurVoilà fort longtemps que j'ai rendez-vous avec ce célèbre roman de littérature de jeunesse. Je me doutais que c'était une dystopie (contre-utopie), et je l'ai longtemps confondue avec Le Passage de Louis Sachar (pas lu non plus).

J'ai toutefois apprécié que Lois Lowry ait eu la finesse de "justifier", en quelque sorte, l'organisation totalitaire, par un consentement argumenté de son corps social. Dans trop de dystopies destinées au jeune public, on a une situation de peuple opprimé par des méchants, soit parce qu'ils sont faibles de corps, soit parce qu'ils sont faibles d'esprit ou désinformés, et Lowry a préféré montrer comment a fonctionné le consentement à la dépossession de tant de choses essentielles aux humains.

En effet, dans le monde de Jonas, le jeune garçon qui va obtenir le titre de sa future fonction dans la société (Dépositaire de la mémoire de son peuple), on a renoncé à faire ses enfants soi-même (et probablement à sa sexualité, soit dit en passant), les bébés nous sont attribués après quelques temps dans une pouponnière, les parents ne choisissent pas non plus le prénom de l'enfant, on ne choisit pas sa fonction (on peut éventuellement faire un recours)... En cours de lecture (à la moitié du roman environ), on apprend pire encore et je ne dis pas quoi, pour ne pas divulgacher, mais c'est très fort !

Il y a toutefois quelque chose de merveilleux qu'on ne trouve pas dans les dystopies de type SF, dans ce roman : la science n'a rien à voir avec la façon dont la mémoire s'ôte ou se rend, cela tient davantage de la magie. C'est sans doute sur ce point que j'ai un peu tiqué et où j'ai soudain un peu cessé d'adhérer : autant le mélange des genres peut être intéressant, autant j'ai vécu ce passage au conte comme une rupture du pacte narratif.

La fin du roman appelle une suite et, effectivement, il paraît qu'il en existe une...

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