G229, de Jean-Philipppe Blondel (2012)
Voilà un livre sur ma pàl dont j'avais ignoré la quatrième de couverture, persuadée que c'était un roman cyberpunk, au pire, un polar ou un roman d'espionnage. G229 est le numéro de la classe où le narrateur qui est sans doute également l'auteur, fait cours d'anglais. C'est une lecture très humaine de la vie dans une communauté scolaire, des influences qu'actualité politique, vie privée exercent, de ce qui rapprochent les membres de cette communauté...
Les relativement brefs chapitres sont souvent précédés de formules impersonnelles ("on rit", "on lit", on s'ennuie", "on s'aime"...) en exergue pour des approches parfois thématiques, joliment construites sur des récits de tranches de vie à l'école, très personnalisée, parfois d'une seule anecdote. On n'est pas dans le pamphlet ou la satire même s'il y a quelques coups de griffes ici ou là : l'auteur revisite en grande partie les raisons pour lesquelles il ne regrette pas d'avoir suivi sa vocation.
Citation :
- On s'approche. Il pousse sa feuille vers vous, il ne parle pas du tout mais son geste signifie : c'est juste pour vérifier monsieur je suis sûr que c'est tout pourri et nul. Et là, tout est bon.
Le moment où tu croises ses yeux, putain.
Tu pourras dire ce que tu veux, cracher sur le métier (...) ; tu pourras manier l'ironie et le sarcasme (...) - tu ne changeras pas la réalité de ce regard, de ce qu'il signifie, de ce qu'il fait naître en toi de fierté et d'émotion pure.