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Mots et Images
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  • Ceci est le journal de mes films, de mes lectures, de mes spectacles et, parfois, des expositions où je vais, sans prétention à l'exhaustivité, à la science, ni à l'objectivité. La fusion avec over-blog a supprimé mes "liens amis" et je les prie de m'en excuser. Je suis la première ennuyée...
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19 avril 2023

Sage-homme, de Jennifer Devoldère (2023)

sage-homme-afficheLa Bande-annonce promettait une comédie à la française, sans grandes prétentions, sur fond d'hôpital et de situations paradoxales - surtout celle d'un homme dans un milieu fortement féminisé.

Léopold (Melvin Boomer) est très déçu qu'il ne lui reste plus de place en médecine et qu'il lui faille se résoudre à l'école de sage-femme qui, elle, n'a pas encore fait le plein d'étudiants. Orphelin de mère, il vise à soigner pour sauver dans son coeur cette mère qui n'a pas été sauvée jadis... quoiqu'il ignore ce qui lui soit exactement arrivé. Son père, issu de l'immigration, a, lui aussi, de fortes attentes mais pas les moyens, comme l'un de ses camarades, de lui offrir d'aller refaire son année de médecine à l'étranger, dans une faculté sans numerus clausus.

Le voilà donc affublé d'une blouse rose, pour ne pas risquer de le confondre avec un interne, en bleu, d'une maîtresse de stage (Karin Viard) qui lui paraît excessivement sévère avec des exigences vexatoires. La pratique elle-même de la maïeutique lui donne des nausées et lui paraît absurde ou dégradante. C'est par le biais de différentes prises de conscience et d'initiations que Léopold finira par regarder d'un autre oeil cette spécialité médicale.


 Jennifer Devoldère suit les traces de Thomas Lilti dans Première année (je découvre que j'ai oublié de bloguer ce film après l'avoir vu) : l'échec ou la réussite d'un très sélectif concours d'entrée en deuxième année de médecin, avec la frustrante et angoissante séance d'amphithéâtre d'attribution. J'ai souri en voyant qu'intégrer l'école de maïeuticien (le mot n'est ajmais employé dans le film) pouvait se faire dans les cinq centièmes places... A Marseille, il y a une dizaine d'années, il n'y avait que quatorze places et on peut en déduire que ceux qui y entraient étaient parfois mieux classés que bien des aspirants médecins. Il y a encore une autre péripétie tragique qui rappelle également Hippocrate, du même réalisateur, mais je la laisse à votre appréciation, afin de ne pas trop divulgâcher...

Le film est sympathique, sans séquence superflue ; si les situations ne sont pas toutes réalistes, elles sont vraisemblables et j'y adhère... sauf celle où, rentré couvert de sang et interrogé sur ces taches pour le moins inquiétantes, son entourage se satisfait d'un simple "ça va"... Les personnages sont le plus souvent eux aussi sympathiques et pleins de bonnes intentions, ce qui est rafraîchissant.

Je regrette le choix du titre qui annule la mise au point - bienvenue - d'une scène d'école : le "femme" du nom de métier "sage-femme" ne désigne pas le praticien.ne mais la parturiente, donc le titre semble le correctif, le néologisme corrigeant une anomalie. Or il n'est que le reflet de l'ignorance que le film aurait pu contribuer à corriger : un homme peut être sage-femme sans insinuation d'une perte de masculinité ! Je regrette aussi que la question d'un homme en salle d'accouchement n'ait pas soulevé d'autre question que celle de la couleur de la blouse ou du choix très vaste de partenaires sexuelles potentielles. Peut-être fallait-il éviter un film trop clivant et pointant certaines sectarismes religieux ?

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Commentaires
T
Je regrette de ne pas avoir vu ce film à l'époque où il était encore en salle... A Paris, il n'est pas resté très longtemps à l'affiche!<br /> <br /> (s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola
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