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5 novembre 2023

L'Iris blanc, de Fabcaro et de Didier Conrad (2023)

81-9ynE8omLQuarantième opus des Aventures d'Astérix le Gaulois, avec un nouveau scénariste, Fabcaro. Je ne connaissais ce dernier que de nom. La continuité picturale est assurée par Didier Conrad, toujours bluffant dans sa reprise d'Uderzo, bravo à lui, je pensais qu'il craquerait le premier mais il a l'humilité de continuer ce travail harassant d'imiter. Je remarque à la fin qu'il n'a pas le goût des grands banquets en vue éloignée où serait présent tout le village, ni des grandes scènes de groupes, pour soigner le détail.

Sur le même principe que La Zizanie et que Le Domaine des Dieux, les Romains tentent une subversion en douceur. Ce n'est plus en semant une dissension ouverte ou en urbanisant au sens propre les lieux, c'est en répandant une idéologie doucereuse, positive, où l'on ne désigne plus le réel mais ce que le réel devrait être, de la pensée positive, du développement personnel. Les irréductibles Gaulois sont, pour la plupart, flattés - car c'est cela, au fond, qu'est toute la manoeuvre, mais aussi les légionnaires romains qu'il invite à cesser d'avoir peur et d'aller à la rencontre des Gaulois. Le changement d'atmosphère inquiète vite les rares têtes pensantes du village, Panoramix et Astérix, mais Obélix ne s'y retrouve pas non plus devant l'espèce de passivité qui gagne les Romains... et même les sangliers, qui se laissent cueillir comme des champignons. Et voilà que Bonnemine, le coeur du chef, donc du village, désire suivre à Lutèce Vicévertus, le manoeuvrier de César...

Je suis un peu perplexe au moment de donner mon avis : j'ai l'impression que Fabcaro a été tétanisé au moment de prendre les rênes et a travaillé quelques constantes tirées des albums précédents, ceux que j'ai cités, mais aussi ceux où les deux personnages principaux se trimballent le chef (Le Bouclier arverne). Pourquoi pas ? Le clin d'oeil global à un temps actuel lénifiant était probablement très porteur mais avait le mérite d'être fait, ainsi que la satire de la vie à Lutèce et le couplet convenu qui s'y tient sur la vie en province, tellement plus authentique...

 

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Commentaires
D
Bonsoir DonaSwann, j'ai trouvé l'ensemble assez amusant même si cela n'est pas d'une originalité folle. J'ai passé un moment sympathique à le lire. Bonne fin d'après-midi.
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