Les Nuits fauves, de Cyril Collard (1989)

Un chef opérateur bisexuel, séropositif, 27 ans, rencontre Laura, de 10 ans sa cadette à laquelle le liera une grande passion charnelle, non-exclusive, ce qu'aura du mal à admettre la jeune fille, qui va sombrer dans le chantage et la folie.

Le film m'avait presque paru plus léger, sans doute parce que les coups de fil méchants et désespérés de Laura sont narrés ici presque in extenso, que leur passion y côtoie plus violemment la folie. Difficile de dire ce que ressent réellement le héros : il semble comme interdit. Voilà, c'est exactement l'adjectif qu'il faut.

Est-ce fiction ou auto-fiction ? Je ne me souviens plus de ce que j'avais su à l'époque de la sortie du film, mais il me semble, pour revenir aux coups de fil, que certaines choses ne s'inventent pas.

J'ai été horrifiée par les crimes racistes en toile de fond de ce roman et toutes ces tragédies humaines me hanteront encore longtemps.