99 francs, de Frédéric Beigbeder (2000)

Le narrateur de ce roman, "pubeux", cherche à se faire licencier, essaie de provoquer le client, les collègues, mais c'est un signe de créativité pour ses supérieurs, alors que le ver est dans le fruit.
Ce livre est divisé en parties intitulées chacune par un des pronoms des conjugaisons. Ce n'est pas en effet qu'un tableau de la vie des concepteurs de pubs, mais notre condition de consommateurs manipulés, dénoncée par un des manipulateurs.

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Je suis étonnée que tant de personnes aient détesté ce livre (ceux qui ont cuisiné la soupe ne peuvent avoir aimé le livre qui la fustige, c'est normal). Bien évidemment, l'idée n'est pas très neuve, Beigbeder ne nous dit rien que nous ne sachions déjà, et je constate d'ailleurs qu'une fois de plus, Extension du domaine de la lutte, de Houellebecq, a fait des petits (l'auteur le reconnaît lui-même). Mais je trouve que ce sujet n'est pas si mal traité, même si la fin a un goût d'inachevé.
Je me demande ce que le film en a gardé.
PS : j'apprends (en 2010, il était temps) que ce roman a valu à son auteur de se faire renvoyer de chez Young et Rubicam pour "faute grave".