Le Talentueux Mr Ripley, d'Anthony Minghella (2000)
Vu à la télévision.
Thomas (Matt Damon), un jeune accordeur de pianos faussaire, sans vraie personnalité (autant dire qu'il a un trouble de la personnalité), très nettement parasite, débarque dans la vie de Marge Sherwood (Gwyneth Paltrow) et surtout de Dickie Greenleaf (Jude Law), le fils d'un riche armateur. En effet, ce dernier, prenant Thomas pour un élève de l'Université de Princeton où se trouvait Dickie, le charge de ramener aux Etats-Unis son supposé condisciple qui se prélasse actuellement à ses frais en Italie.
Dickie s'entiche du nouveau venu, comme il le fait de tout le monde, sans paraître s'apercevoir de ce qu'il pouvait y avoir d'attirance homosexuelle dans l'amitié proposée par Thomas, avant de s'en lasser, et l'accuser à juste titre de profiter de la situation et de l'argent Greenleaf et de lui dévoiler qu'il connaissait son imposture. Or Thomas considérait que lune de miel (même chaste) et dolce vita devaient durer toujours...
MON AVIS
On assiste au tissage d'une toile d'araignée autour d'un homme par Matt Damon, à la fois démoniaque et touchant dans le rôle, sous les couleurs invariablement chaudes qu'imagine le cinéaste américain de l'Italie du bord de mer dans les années 50.
Jude Law, en jeune marbre cruel et séduisant, est parfait, Gwyneth Paltrow est bouleversante également.
La fin du film est glaçante et j'ai dû revoir une deuxième fois le film dans la foulée, profitant que le câble le rediffuse.