La Princesse de Montpensier, de Madame de La Fayette (1662)
Sous le règne de Charles IX, des maisons plus ou moins en rivalité pour le pouvoir trament dans les alliances. Même les mariages sont politiques.
Mlle de Mézières sera une de celles qui seront sacrifiées à cette finalité : amoureuse depuis l'âge de treize ans du Duc de Guise, c'est au prince de Montpensier qu'on décide de la marier. Retirée à Champigny, on la présente à un homme âgé, le comte de Chabanes, qui en tombera amoureux, deviendra son confident et souffrira les mille morts et pire encore en apprenant que le cœur de la belle jeune femme appartient toujours au Duc de Guise. Mais l'embrouillamini ne fait que commencer...
C'est un récit édifiant, une sorte d'anti-Princesse de Clèves, trop candide, maladroite, environnée d'hommes et dépourvue de présence féminine que La Fayette écrit ici. J'avoue que le dénouement m'a surprise, car je m'ennuyais tranquillement entre deux litotes et trois euphémismes, tentant de détortiller les discours indirects au kilomètre. Or la porte claquant au nez du lecteur à la fin, annonçant enfin de quel côté était (ou feignait d'être l'auteur), m'a réveillée !