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Mots et Images
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  • Ceci est le journal de mes films, de mes lectures, de mes spectacles et, parfois, des expositions où je vais, sans prétention à l'exhaustivité, à la science, ni à l'objectivité. La fusion avec over-blog a supprimé mes "liens amis" et je les prie de m'en excuser. Je suis la première ennuyée...
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31 juillet 2010

Poèmes saturniens, de Verlaine (1866)

verlaineVoici une rencontre bien des fois remise avec ce recueil, dont je connaissais bien évidemment quelques pièces, qui sont fameuses : "Nevermore", "Mon rêve familier", et j'en passe.

Dans ces poèmes, Verlaine donne à voir et à entendre autant de lui (bien que sa présence en tant qu'auteur/narrateur soit des plus discrètes) que du monde qui l'entoure. Si je dis "entendre", c'est que, reprenant à mon compte les paroles de mon ancien maître, Jean-Pierre Chausserie-Laprée, je considère que la poésie est un "plaisir articulatoire" autant qu'auditif, et qu'il m'est bien souvent arrivé de lire certaines strophes à voix haute.
Les premières pièces, courtes, légères, rythmées, sont un régal oublié (cela faisait longtemps que je n'avais pas lu Verlaine) et je suis entrée avec plus de difficultés dans les deux derniers longs poèmes "Philippe II" et "César Borgia". L'art des enjambements et rejets en vers suivant rend la lecture acrobatique et pleine de surprises.
La nuit. La pluie. Un ciel blafard que déchiquette
De flèches et de tours à jour la silhouette
D'une ville gothique éteinte au lointain gris.
La plaine. Un gibet plein de pendus rabougris
Secoués par le bec avide des corneilles
Et dansant dans l'air noir des gigues nonpareilles,
(...) => "Effet de nuit" (Eaux-fortes)

Comme, bien entendu, le titre est toute la synthèse du regard que Verlaine portait sur son inspiration (il déteste bien entendu ce mot, qui ne correspond plus à sa conception de la poésie) : Or ceux-là qui sont nés sous le signe SATURNE, / Fauve planète, chère aux nécromanciens, / Ont entre tous, d'après les grimoires anciens,/ Bonne part de malheur et bonne part de bile.(...)/ Tels les Saturniens doivent souffrir et tels/ Mourir, - en admettant que nous soyons mortels, - Leur plan de vie étant dessiné ligne à ligne/ Par la logique d'une Influence maligne.
Mais, s'il appartient par ce recueil, indiscutablement au groupe des poètes du Spleen, je trouve l'expression d'une quête de l'idéal et la mélancolie qui en découle - j'avais écrit "très atténuées- très naturelles, sans ostentation.

En conclusion, un des poèmes que je ne connaissais pas : "Le Rossignol".

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