Du Vent dans mes mollets, de Raphaëlle Moussafir (2006)
La mère de Rachel, inquiète de la voir se coucher habillée de pied en cap avec ses affaires de sport la veille de la classe, a décidé de l'emmener voir Mme Treba, psychologue. Celle-ci a bien du mal à contenir sa surprise quand la petite fille décide de se raconter, les événements proches ou plus lointains, son quotidien. Cela passe de la maîtresse aux brimades impitoyables aux copines qui la toisent, aux aléas de l'amitié, les deuils difficiles de l'arrière-grand-mère qui dort dans sa chambre...
La préface de Howard Butten nous avertit que la narration enfantine du roman ne nous mettra pas les nerfs en pelote, et c'est vrai ! Je pense que l'agacement dentaire qui m'a saisie pour L'attrape-coeur de Salinger tient pour beaucoup à ce faux style ado, ou encore Petite fille rouge avec un couteau.
C'est simplement une narration orale avec un vocabulaire qui n'est guère élaboré, mais la petite Rachel est une naïve futée, une vraie petite pré-ado qui a envie de vivre et d'aimer, entre colère et désir de complaire. Son discours fluide nous emmène, en même temps que sa psy, de plus en plus loin, vers les causes et les solutions. Une vraie thérapie !