Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mots et Images
Mots et Images
Derniers commentaires
Newsletter
16 mars 2013

Les Derniers jours de Stefan Zweig, de Laurent Seksik (2010)

derniers_jours_stefan_zweigLe récit retrace les dernières années et plus spécialement les derniers jours de Stefan Zweig, qui choisit de se suicider en compagnie de sa deuxième femme, en 1942 au Brésil, après avoir fui l'Europe antisémite et en guerre.


 J'avais beaucoup d'appréhension avant de commencer cette lecture ; d'abord, les précédents lecteurs m'avaient dit n'avoir pas aimé ce récit, ensuite, cela fait quelques temps que je sature dès qu'il est question de deuxième guerre mondiale et d'holocauste.

lotteMalgré le fait que je l'aie lu au sortir de la visite du Camp des Milles, je me suis laissée captiver facilement par ce récit. La façon dont Laurent Seksik présente Lotte, la jeune, naïve, malade et aimante épouse de Zweig en fait le personnage principal, celui dont nous pénétrons les questions et les affres, bien plus que du célèbre écrivain, plus opaque. Elle apparaît comme un être manipulé dans son amour et son dévouement au grand homme, et la concordance de leur sort avec celui des époux Kleist, qui semble donc prémédité nous glace bien avant la dernière page.

Juste un petit agacement : ce qui au début me paraissait une coïncidence sympathique et hasardeuse, la ressemblance avec l'errance passionnée de Solal et d'Ariane achevée par un suicide, m'a ensuite sembler vouvoyer cavalièrement la pâle copie, notamment à la page 112 de mon édition où même le style d'Albert Cohen semble imité ! "Ils ouvriraient le bal. Ils danseraient, solennels, d'eux seuls préoccupés, ignorant les regards posés sur eux."

Autres citations :

  • Il écrivait dans la langue du peuple dont il était banni. Est-on encore un écrivain quand on n'est plus lu dans sa langue ? Est-on encore en vie lorsqu'on n'écrit plus de son vivant ?
  • "Mon âme est si meurtrie que lorsque je mets le nez à la fenêtre, la lumière du jour me fait presque mal". (Kleist)
Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Publicité