Sextape, de Jake Casdan (2014)

Un couple dont je n'ai pas fait l'effort de me rappeler les prénoms... Bon, OK, je vais voir...

Jay (Jason Segel) et Annie (Cameron Diaz, qui court le cachet à ce point-là ?) ont fait une rencontre amoureuse sur le mode "entente sexuelle goinfre" qui leur convient tout à fait. Mais une première grossesse, puis deux, puis le travail, puis la fatigue ont eu raison de ce qui les avait liés tout d'abord. Ils ne pensent plus qu'à une chose, retrouver rapidement cette atmosphère fantasmatique, gloutonne entièrement dédiée à leur plaisir respectif (allô maman, tu peux garder les enfants ?), et l'idée leur vient de faire une sex-tape. Pour ceux qui me lisent et ne voient pas de quoi il s'agit : filmer leurs ébats sexuels.

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Le titre graveleux, la bande-annonce racoleuse auraient dû me prévenir assez, mais, voyez-vous, je suis quelqu'un qui, sous prétexte qu'elle a pu se bidonner aux "Visiteurs" ou à "Quasimodo d'El Paris" est persuadée et même revendique, d'être "bon public", voire un peu gauloise et amatrice de farce à ses heures. C'était oublier qu'au-delà de la gauloiserie et d'un peu de scatologie, les deux films pré-cités avaient travaillé énormément les représentations, les décalages parodiques, bref, n'étaient pas que de la grosse blague facile d'après-banquet.

Sex tape boxe malheureusement dans cette catégorie et le malaise est d'autant plus grand qu'au lieu d'être allusif, le film se veut explicite, avec quelques séquences érotiques dont je me serais d'autant mieux passée que le film a aussi par flash des prétentions à la comédie familiale ! Eviter ces ingrédients aurait été le seul moyen de sauver ce mauvais film.

Merci à Rob Lowe, dans le rôle du patron coincé duel, dont la loufoquerie aura été le seul bon moment du film.