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19 avril 2015

Trente-six chandelles, de Marie-Sabine ROGER (2014)

97387565_oMortimer Decime est une victime atavique du destin, un véritable héros tragique : il est issu d'une lignée dont tous les mâles (surnommés Décimé au XVIIème siècle) ont un prénom qui commence par Mor ou Maur et qui décèdent le jour de leur anniversaire de 36 ans, sans exception. Difficile de concevoir des projets d'envergure, et même de concevoir tout court quand on croit savoir devoir partir en pleine force de l'âge en laissant des orphelins jeunes et une veuve...


Le récit nous invite à scruter ce destin hors du commun et un arbre généalogique où les hommes meurent jeunes tandis que les femmes vivent vieilles (leur prénom commence par Vi) ; une foule d'anecdotes loufoques racontées dans un style imagé et très drôle nous tiennent en haleine. Les personnages fantoches, Nassardine et Paquita, sont très attachants et ils accompagnent en un contrepoint plein d'humour et de tendresse la vie difficile de Mortimer. Une lecture de divertissement et de réflexion légère à ne pas mépriser.

Citations :

  • Un vrai crétin, j'étais. Un de ces casse-cous casse-couilles qui mettent un point d'honneur à relever tous les défis, pendant que leurs parents se ruinent la santé à force de s'inquiéter. Le genre que je n'aime pas, que je n'admire plus. (...) Les vrais, les seuls exploits, sont ceux qui au final servent à tout le monde. Je pourrais échanger cent connards de l'extrême pour un docteur Etienne. Jouer avec sa vie est un grave manquement à l'harmonie du monde. C'est un bien trop précieux, voilà ce que je pense aujourd'hui.
  • Tu vois, fils, la médecine a beau faire des progrès tous les jours, on n'a encore rien trouvé contre la connerie. A voir le nombre de gens atteints, ça mériterait pourtant qu'on vote des crédits.
  • Je n'ai jamais éprouvé de tendresse pour elle, je lui suis reconnaissant de m'avoir élevé, mais ça s'arrête là. Pas de courant entre nous. Elle m'a nourri, je sais, mais ça ne suffit pas. Si les liens du coeur prenaient racine au fond des estomacs, on appellerait "maman" toutes les dames de cantine.
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Commentaires
S
En ce moment tu as des lectures qui me plaisent et qui me correspondent.
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