Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mots et Images
Mots et Images
  • Ceci est le journal de mes films, de mes lectures, de mes spectacles et, parfois, des expositions où je vais, sans prétention à l'exhaustivité, à la science, ni à l'objectivité. La fusion avec over-blog a supprimé mes "liens amis" et je les prie de m'en excuser. Je suis la première ennuyée...
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
Newsletter
27 avril 2016

Merci patron, de François Ruffin (2016)

mercipatronEn début de documentaire, le réalisateur nous montre les piètres intérêts que lui rapportent ses actions montantes de LVMH... en réalité, il n'a acheté que de quoi assister aux conseils d'administration de cette entreprise qui se focalise sur les produits de luxe et de mode, et y faire entendre sa voix ; c'est ce qu'on finit par comprendre. Et on comprend aussi que ces piètres intérêts sont en fait très importants, pour ne pas dire exponentiels, et auraient été colossaux avec une mise de fonds plus importante.

La voix d'un actionnaire va donc se confondre avec celle de nombreuses personnes dont les projets, les acquis, les espoirs ont été saccagés alors qu'ils n'avaient pas démérité. En somme, on assiste à un paradoxe : l'actionnariat, revenu intrinsèquement à risques, prétend désormais être un revenu assuré et croissant, tandis que le salariat qui devrait, parce qu'il n'impacte pas le superflu mais le nécessaire d'une vie humaine, en principe, est devenu un revenu à haut risque, précaire et le moins élevé possible. La lutte des classes n'est pas une vieille lune : il suffit d'ouvrir les yeux pour la voir à l'oeuvre.

On assiste alors au combat d'une famille, les Klur. Renvoyés pour que les actionnaires puissent avoir de meilleurs revenus (50€ sur 900€ que coûtera un costume Kenzo, c'est vraiment des frais de production exorbitants pour M. Arnault), ils vivent depuis dans une misère sordide, rendue désespérée par un aléa supplémentaire, et François Ruffin les pousse à réclamer une meilleure indemnisation contre leur silence. On découvre avec un mélange de stupéfaction et de fatalisme, que l'émissaire de LVMH a moins peur des médias connus (L'Express, pffff, ah ah ah, Le Monde, mmmmh...) que du journal Fakir ou d'autres journaux satiriques... On "découvre" les accointances entre toutes ces multinationales (expatriées pour rendre le moins possible au fisc) et les gouvernements et on se demande où est l'intérêt du citoyen dans ces pratiques qui ruinent des individus, des familles, des régions entières...

Bande-annonce.

Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Publicité