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Mots et Images
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  • Ceci est le journal de mes films, de mes lectures, de mes spectacles et, parfois, des expositions où je vais, sans prétention à l'exhaustivité, à la science, ni à l'objectivité. La fusion avec over-blog a supprimé mes "liens amis" et je les prie de m'en excuser. Je suis la première ennuyée...
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4 juillet 2016

Les Fleurs bleues, de Raymond Queneau (1965)

fleurs bleuesQuand le duc d'Auge, un chevalier du Moyen-Age, s'endort, Cidrolin s'éveille sur sa péniche au XXème siècle. A chaque éveil, un intervalle de 175 ans est parcouru... Les deux hommes se rejoindront-ils ? Apparemment non, puisque l'un semble être l'autre...


"Tchouang-Tseu rêve qu'il est un papillon, mais n'est-ce point le papillon qui rêve qu'il est Tchouang-Tseu ?" est le conte chinois qui inspire ce roman qui joue avec les codes du roman.

Le régal est de trouver le latin vers le début du roman, puis une orthographe, soit reconstituée du Moyen-Age, soit complètement imaginaire, à la fois enfantine ou incorrecte et intemporelle, finalement.

L'humour est omniprésent, des trouvailles narratives aussi, qui jouent avec le fil du temps et l'Histoire. On reconnaît de très fins clins d'oeil à d'autres oeuvres ; fins, c'est-à-dire sans coups de cymbales ni indices : on les connaît, ou pas. Moi qui suis tout sauf une inconditionnelle de l'OU.LI.PO, je suis enchantée !

Citations :

  • - Allons, allons, mademoiselle, vous n'allez pas pleurer pour si peu. Tenez, pour vous réconforter, ne voulez-vous pas prendre un petit verre d'essence de fenouil à bord de ma péniche ?
    - Nous y voilà ! un satyre ! ça aussi, on me l'avait bien dit. Tous les Français...
    - Mademoiselle... croyez bien...
    - Si vous pensez, monsieur, que vous parviendrez à vos fins trombinatoires et lubriques en me dégoisant de galants propos pour m'attirer dans votre pervers antre, moi, pauvre oiselle, pauvre iroquoiselle même, ce que vous vous gourez, monsieur ! ce que vous vous gourez !
  • - Ttt, ttt. Tout à l'heure tu m'as dit que les animaux rampants venaient du Diable.
    - Dixi.
    - Et s'ils parlent ?
    - Bis diabolici.
    - Et si on leur parle ?
    - Ter diabolici.
    - Et s'ils répondent ?
    - Quater.
  • - Tâche, dit Cidrolin, qu'elle ne soit ni moche ni trop conne, la fille.
    - J'essaierai, dit Albert. Pour ce qui est du minois, je m'y connais, mais la connerie, c'est parfois insondable.
  • - (...) Au fait, pourquoi ne pas raconter ses rêves ?
    - C'est mal élevé, dit Lalix.
    - La première fois que j'entends ça, dit Cidrolin.
    - Les gens, continue Lalix, ils se croient des petites merveilles, tout ce qu'ils font, tout ce qu'ils sont. Ils s'attribuent une importance... Alors s'il fallait, par dessus, encaisser le récit de leurs rêves, on n'en finirait plus.
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Commentaires
D
C'était l'un de mes livres favoris, quand j'étais ado et jeune adulte. Vous me donnez envie de le reprendre !
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