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24 août 2016

Le Correspondant, de Jean-Michel Ben Soussan (2016)

correspondantMalo (Jimmy Labeeu) est l'aîné d'une famille rare : le père (Charles Berling, super) est homme au foyer (et non pas chômeur, comme l'affirme Malo sur ses fiches de rentrée) et la mère (Sylvie Testud, renouvelée) poursuit une brillante carrière dans le commerce international. Elle est gentillle mais ignore tout des goûts et activités de ses enfants, découvre et oublie aussitôt, au grand dam de son époux, condamné à l'altruisme. Or Malo (y a-t-il un lien - douteux - voulu par le réalisateur de SODA ?) a beaucoup de mal à s'affirmer dans son Lycée et galère avec les filles. Son meilleur ami, guère mieux loti que lui, croit trouver une solution dans l'expérience d'un de leurs camarades : réclamer un correspondant allemand lors de l'échange à venir. Celui-ci, garçon ou fille, apporte une valeur ajoutée, par son physique, son aisance et son expérience à celui qui le reçoit, moins seul et obligatoirement intégré dans les activités de la "star" étrangère... Malo va essayer de convaincre ses parents, y parvient in extremis, mais à sa grande découvenue, c'est une sorte de gothique mutique, boudeuse et violente, qui intègre leur domicile et qui met encore plus à mal la cote de son correspondant français.


Je voulais voir "L'Economie du couple", mais il est sorti de l'affiche hier. J'ai dû me rabattre sur ce qui semblait le moins jeune public, le moins film d'horreur et que je n'aurais pas eu l'impression de voir cinquante fois. Une histoire de correspondants, allemands de surcroît, ça ne court pas les écrans, ensuite si ça ressemblait aux "Beaux gosses", ça serait plutôt bien.

Malheureusement, je suis un peu partagée. On n'évite qu'à grand peine les clichés (mais on voit que le réalisateur a essayé) avec un professeur incompétent et intrusif (Frank Bellocq), un père représenté comme falot parce qu'il n'endosse pas son rôle traditionnel, alors qu'il est clairement le personnnage le plus humain et chaleureux du film, une mère carriériste qui n'est pardonnée par le spectateur à la fin que parce qu'elle sabote la signature d'un contrat (l'échec professionnel lui rend son statut de mère), la jeune Allemande masculine qui boit de la bière... Il est dommage aussi que le film n'ait pas assumé de se passer en France : Malo habite dans un quartier résidentiel typique des estates nord-américains (grandes avenues logeant des jardins sans clôture, avec chemin piéton ou cycliste, ombragé) et son Lycée a le culte du garçon ou de la fille populaaaaire, alors qu'on n'en est heureusement pas encore là en France, même si on y vient. Reste une petite comédie familiale (où les enfants petits ne trouveront pas leur compte) qui peut servir de déclencheur de parole, et qui aurait gagné à sortir à la rentrée.

Le personnage de Sasha (Sophie Mousel), la jeune gothique, étonne par ses multiples visages, et il n'a vraiment fallu que la séquence où elle feint de chanter "99 Luftballons" pour que je soupçonne que l'actrice n'était pas germanophone.

Bande-annonce.

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