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10 mai 2019

Qui m'aime me suive, de José Alcala (2018)

jose-alcala-etait-venu-presenter-son-film-en-avant-premiere_4475687_440x330pDu côté de Salagou, Gilbert (Daniel Auteuil) et Simone (Catherine Frot) s'aiment depuis un bon bail, bien que cette dernière aille parfois se lover dans le lit d'Etienne (Bernard Le Coq), leur voisin et ami, où elle trouve un peu la légèreté, la faculté à s'amuser et à secouer l'entropie, qualités dont Gilbert est de plus en plus dépourvu. Gilbert, rockeur, passionné de mécanique, sculpteur sur métaux qui voulait changer le monde, est devenu un grincheux désargenté, qui passe sa mauvaise humeur sur elle. Il a trouvé le moyen de se disputer avec leur fille à cause de leur gendre, pour une raison qu'on devine quand on voit la réaction de Gilbert à l'emménagement d'un Eurafricain à côté de chez eux. En effet, Etienne déménage dans une résidence senior et Simone se rend compte très vite que sa proximité était une raison qui la faisait tenir aux côtés de Gilbert. Après une dispute plus fracassante que de coutume, Simone s'enfuit ; le hasard emmène son petit-fils Térence chez lui à ce moment-là, car leur fille ne peut le garder provisoirement et croit le confier à Simone, tandis que c'est Gilbert qui va se retrouver à garder le jeune garçon... 


"C'est dans l'absence qu'on mesure ce qui compte" pourrait être le deuxième long titre du film qui aurait dû s'appeler, d'après José Alcala qui nous commentait son film ce soir, "Simone", selon le voeu de la production. Il a bien fait de s'y opposer. En réalité, bien que le rôle de Simone soit moteur, elle n'est pas le seul moteur de ce qui meut les personnages : en réalité, tous réclament d'être aimés (et suivis), tous aiment et suivent !

Les compliments que j'ai adressés à José Alcala étaient sincères : j'ai aimé le rythme et les couleurs du film, avec une mention spéciale pour le rythme, sans temps morts ni plans vides. J'aime beaucoup les films d'art et d'essai mais je reproche parfois ce problème de montage ou de rythme que je ne retrouve pas du tout ici. Pas envie de dormir malgré l'heure tardive et ma fatigue. Malgré un final en feel-good movie, on reste dans une certaine vraisemblance et il n'y a pas d'angélisme rédempté dans l'instauration d'un modus vivendi né de la leçon du drame.

Malgré mon goût pour le cinéma italien, je n'avais pas repéré les codes de la comédie italienne, à part la ressemblance étrange entre Daniel Auteur et certains acteurs de comédie italienne, notamment le légendaire Totò. La distribution est impeccable et le réalisateur a raison de se faire confiance et de choisir les acteurs, les lieux, d'écrire le scénario lui-même : on a un vrai bon film, d'une pièce, cohérent.

Bande-annonce.

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