Yuli, d'Icìar Bollaìn (2018)
A Cuba, Yuli est le petit dernier d'une famille "mixte", d'un père d'origine africaine et d'une mère "hispanique". L'enfant se complaît à danser le hip-hop en compagnie de ce que son père estime être des voyous. Il a aussi bien perçu que son fils avait du talent et que le talent était le seul moyen pour l'enfant d'échapper à la pauvreté dans laquelle sa famille et sa condition d'enfant de couleur l'avaient mis. Cuba offrait une éducation gratuite dans une école de danse pourvu que l'enfant ait les capacités physiques de suivre les cours ; or, il n'en a pas envie du tout. Enfant, comme ado, comme adulte, Yuli n'en finira jamais de se faire du souci pour les siens...
Un très beau film, sélectionné dans le festival de San Sebastian, qui fait la part belle aux chorégraphies de Carlos Acosta, dit Yuli. C'est d'une créativité à couper le souffle, quant au parcours personnel du danseur, acteur, chorégraphe, écrivain, il est exceptionnel et riche en leçons d'humanité.