Give me Liberty, de Kirill Mikhanovsky (2019)
Vic est chauffeur d'un minibus spécialisé dans le transport de personnes handicapées à Milwaukee. Pour accompagner une jeune dame à son concours de chant, il doit traverser un quartier afro-américain où des émeutes ont éclaté pour prendre une autre énergique et séduisante jeune femme. Hélas, tout se met en travers de sa route, et "tout", c'est son grand-père et ses amis russes qui doivent aller aux funérailles une vieille immigrée russe et qui insistent pour s'y faire emmener par Vic...
Suis-je la seule à faire ce rêve de contre-temps dont chaque étape, chaque imprévu dure si longtemps qu'on ignore si on parviendra à rejoindre, fût-ce de manière décalée, le plan prévu, voire même une temporalité régulière ? Peu importe, ce film ressemble à ce genre de rêves. Avec un héros trop gentil, qui fait contre mauvaise fortune bon coeur, un fou exubérant et plein d'amour, des vieillards capricieux et fantaisistes, des personnages qui se découvrent dans cette déchirure temporelle. On est plus souvent dans un registre comique, bien que les situations puissent toucher.