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4 juillet 2020

De Gaulle, de Gabriel Le Bomin (2020)

unnamedLe Général de Gaulle (Lambert Wilson) goûte encore de la chaleur familiale de son foyer en compagnie de sa femme Yvonne (Isabelle Carré) et de ses enfants, malgré l'inquiétude et le sentiment d'urgence que lui donne l'effondrement des forces françaises qui ne parviennent à contenir l'avancée allemande. Le président Paul Reynaud (Olivier Gourmet) l'a nommé dans son Conseil, comptant sur lui pour défendre la position de résistance, affaiblie par les partisans de la capitulation, dont le Maréchal Pétain (Philippe Laudenbach). Fort du fait qu'on ne pouvait pas l'accuser d'avoir choisi le défaitisme auparavant, Pétain a beau jeu de prétendre que celui qu'il affiche vient  d'une juste appréciation des choses. Donc le camp de la capitulation finit par l'emporter, et le fraîchement nommé Général, l'apprenant, doit vite choisir où il va, sachant qu'il a aussi charge de famille, que sa décision mettra en danger...


Bien que j'aie eu énormément de mal à adhérer à la distribution du rôle de De Gaulle à Lambert Wilson, dont je suis pourtant la première à soutenir le talent d'acteur, j'ai aimé ce film que je crois fidèle à la réalité de ce qu'il fut. L'angle est effectivement non-épique, réaliste, sous l'angle de l'homme particulier, patriote, qui fait un choix en croyant ne pas l'avoir, lequel va être le premier acte officiel de résistance politique à l'Occupation. La photo est belle, j'ai adoré me promener dans ces images d'une France de la première moitié du XXème siècle, idéalement restituée.

Yvonne de Gaulle est traitée en héroïne du quotidien, très humaine et à la hauteur de son grand homme ; la traversée de la Manche sous les bombes aurait eu de quoi blanchir toutes les têtes.

Le choix de la scène de tendresse et de chaleur amoureuse entre les époux De Gaulle au début du film est salutairement iconoclaste. La question de sa petite dernière trisomique et les trésors d'affection dispensés à sa fragilité particulière m'était inconnue et contribue à rendre l'histoire du couple très sympathique et progressiste. On est loin de la famille Kennedy.

Il me vient le regret d'avoir laissé les deux tomes de sa biographie à quelqu'un qui professe depuis toujours son inappétence pour l'Histoire, mais j'en lirai d'autres.

Bande-annonce.

 

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