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14 juillet 2020

L'Aventure des deux Marguerite, de Pierre Coré (2020)

L-Aventure-des-Marguerite-de-Pierre-Core-la-critiqueMargot (Lila Gueneau) est une adolescente d'aujourd'hui qui n'a plus aucune nouvelle de son père, parti "refaire sa vie" en tant que surfeur auprès d'une autre femme que sa mère (Anne Charrier). A vif, insolente, provocatrice, elle fait payer cette absence à son beau-père (Clovis Cornillac) avec lequel elle se dispute à longueur de temps. Ce dernier immature et passif, plein de bonne volonté au demeurant mais réactif, tombe sans arrêt dans le panneau et la mère de Margot pense à la mettre en pension et/ou à le renvoyer chez lui pour sortir de là. Elle part en voyage et les laisse seuls, à l'essai.

Marguerite, douze ans en 1942, vivait dans une belle grande maison mais une atmosphère pénible, avec un grand-père (Wladimir Yordanoff) intraitable et misogyne en bon patriarche, pourvu de deux chiens-armes, une grand-mère et une tante potiche, Alice (Tante Alice). Pour la distraire de l'absence de son père, jamais revenu de mission dont elle ignore tout. Pour la distraire de sa peine, Tante Alice lui raconte que la malle qu'il y a au grenier est magique et permet de disparaître (ou de faire un voeu, je ne sais plus).

Un fait exprès, les deux Marguerite y entrent "en même temps" et font une rencontre-éclair avant de permuter leurs places sur l'échelle du temps. Elles comprennent assez vite qu'une mission, (re)trouver un père l'une pour l'autre, est en jeu.


Le film est sympathique à cause des problématiques humaines en jeu, Marguerite est infiniment plus sympathique que Margot mais cette dernière, bousculant parfois mieux les lignes, est plus efficace. La permutation montre à quel point une personne qui change peut modifier des destins tout autour d'elle. Le merveilleux n'y a pas d'autre fonction et qu'il n'y a pas de tentative d'appréhension de la thématique physique du temps comme Retour vers le futur avait pu tenter de le faire ; comme je l'ai dit, cette permutation est une sorte de moyen un peu tordu pour trouver une autre soi-même, dépassionnée, pour régler vos problèmes et les inscrire dans une histoire qui pourrait bien se répéter sans résistance.

L'atmosphère de 1942 est admirablement soignée, Clovis Cornillac joue deux rôles de naïf impulsif et sympathique pas si simples. Beaucoup de seconds rôles tirent très bien leur épingle du jeu, y compris Nils Othenain-Giraud qui, malgré les apparences, est loin d'être le perdreau de l'année avec sept films au compteur à 17 ans.

Bande-annonce.

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