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Mots et Images
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  • Ceci est le journal de mes films, de mes lectures, de mes spectacles et, parfois, des expositions où je vais, sans prétention à l'exhaustivité, à la science, ni à l'objectivité. La fusion avec over-blog a supprimé mes "liens amis" et je les prie de m'en excuser. Je suis la première ennuyée...
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13 juillet 2022

Elvis, de Baz Luhrmann (2022)

2558793Biopic par le regard du pseudo Colonel Parker (Tom Hanks, méconnaissable), dans le rôle du méchant qui estime ne pas l'être sur l'innocente proie, Elvis Presley (Austin Butler, méconnaissable), qui va le rendre riche. 50% des revenus de la vedette qu'il empêche de quitter le territoire américain, il fallait l'oser.

C'est ainsi que la caméra, à savoir l'approche du grand prédateur, s'approche comme dans un film des frères Coen, du jeune homme qui croit naïvement devoir être très reconnaissant à son agent. Comme c'est visiblement cette histoire d'une dépendance, d'un despotisme à un homme incompétent, qui n'a jamais compris artistiquement son artiste, qui intéressait Baz Luhrmann, le biopic est moins scolaire, moins exhaustif et, pour tout dire, moins reflet des ragots et des uns et des autres. La relation avec Priscilla Beaulieu, par exemple, est à peine explorée ; la dépendance à la drogue, tout juste. La dépendance à son agentparaît même assujettissement car Elvis se rend relativement vite compte qu'il est victime de trahison financière et artistique mais comme, par exemple, son père Vernon est impliqué, il finit par accepter ce joug, renoncer à se débattre alors même que les scènes de révolte, y compris publiques, se multiplient.


 Austin Butler a été très courageux de tenter d'incarner une légende : alors même qu'on finit par lui trouver de la ressemblance, la plus difficile, celle des mimiques, ce jeu de séduction oculaire permanent avec la caméra ou à défaut, l'interlocuteur, ce sourire tombeur, le réalisateur décide en fin de film d'insérer de vraies images d'archives et là, non, non, ce n'est pas du tout lui...

J'ai décidé d'y voir moins une maladresse (ou de la paresse, ou un manque de budget) que le désir de montrer qu'il n'avait pas l'intention de faire une biographie mais une allégorie.

Baz Luhrmann a également réinséré ce qui devient chez lui patte ou maniérisme, de la musique du XIXème siècle, quelle que soit l'époque et le lieu, Vérone de Romeo, période arts déco de Gatsby... Ici, on voit Elvis retourner dans les quartiers noirs sur des sons de rap et de r'n b.

Je ne suis pas une fan d'Elvis mais beaucoup de membres de mon entourage l'étaient, alors j'ai trouvé beaucoup de charme à cette promenade dans mes souvenirs musicaux et le point de vue de Luhrmann m'a intéressée. Mais je pense que des fans transis qui savent tout cela et bien plus, n'y trouveront pas leur compte.

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