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Mots et Images
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  • Ceci est le journal de mes films, de mes lectures, de mes spectacles et, parfois, des expositions où je vais, sans prétention à l'exhaustivité, à la science, ni à l'objectivité. La fusion avec over-blog a supprimé mes "liens amis" et je les prie de m'en excuser. Je suis la première ennuyée...
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24 septembre 2023

Une Demande en mariage et autres pièces en un acte, d'Anton Tchekhov

9782080722966Une Demande en mariage (1888)

Découverte à l'époque où Antenne 2 mettait des pièces du répertoire classique à 20H30, tout comme L'Ours, ci-dessous.

Lomov vient demander en mariage Natalia, (vieille) fille de son voisin, "pas vilaine, instruite", à la grande joie de Tchouboukhov, persuadé que sa fille, comme lui, n'attendait que cela. Cependant, à deux reprises, malgré les attentes de Natalia comme de Lomov, leur besoin de justice comme d'avoir le dernier mot les entraîne dans des querelles terribles qui les éloignent de l'objet de leur intérêt véritable... A ce compte-là, ne vaut-il pas mieux s'abstenir ? Cette question-là, c'est celle que je me pose aujourd'hui. Lors des précédentes relectures, la situation paradoxale ne m'avait pas inspiré cette inquiétude de bon sens. Il m'avait semblé que le mariage pourrait les retenir de ces querelles, puisqu'ils auraient tous leurs intérêts en commun : cela ne me semble plus si évident.

Relecture après d'autres nombreuses relectures entre 1987 et 2004.

L'Ours (1888)

Smirnov en cessation de paiement a décidé de demander à tous ses créanciers de le payer enfin et s'est fait éconduire partout : Popova, une jeune veuve décidée à se laisser mourir d'amour, devra lui donner son argent, sinon il s'installera chez elle, il ne cèdera plus. Mais au moment où elle l'insulte, il décide de la provoquer en duel : après tout, pourquoi les hommes seuls devraient-ils rendre compte de leurs injures ?

La plus hilarante des trois, avec un comique qui joue à tous les niveaux et exige des personnages, surtout de celui de Smirnov, un jeu contrasté, sensible, fait de sauts de tonalités énormes d'une proposition à l'autre. La conclusion, pour renfort de plaisir, n'a rien d'évident, on peut la prendre comme une fin merveilleuse et le début du bonheur pour Smirnov et Popova qui furent durement éprouvés par l'amour alors qu'elle peut tout à fait signifier que Smirnov retombe dans les passions funestes qu'il a déjà vécues. Hélas, bien que cette traduction soit très vivante, j'estime que la meilleure, la plus drôle, la plus adaptée au phrasé et aux représentations françaises, est celle d'Elsa Triolet. Certaines de ses trouvailles m'ont manqué.

Relecture après d'autres nombreuses relectures entre 1987 et 2004.

Les Méfaits du tabac (1886)

Dans ce court monologue en un acte, un conférencier se met à discourir sur son infortune conjugale et se plaindre de l'épouse qui l'oblige à faire le réquisitoire du tabac. De ses méfaits, nous n'entendrons pas parler, mais nous verrons un homme dire ce qu'il a sur le coeur. Ce n'est pas vraiment drôle, c'est terriblement triste. Je suppose que c'est le jeu de scène qui doit faire mériter à cette pièce la tonalité comique qu'elle doit avoir.

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