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17 février 2008

Manderlay, de Lars Von Trier (2005) - USA, Land Of Opportunity

L'HISTOIRE manderlay


Deuxième opus de USA, Land of Opportunity. Cf. fiche sur "Dogville", le premier volet.
1933. Grace erre avec son père, un chef d'un gang qui vient de la libérer de la communauté de Dogville. Ils arrivent dans une plantation de coton où subsistent des ouvriers agricoles noirs qui sont encore traités en esclaves, Manderlay, en Alabama. Ils vivent sous la Loi de Mam, leur ancienne maîtresse, qui avait estimé qu'ils n'étaient pas prêts pour l'émancipation voulue par la loi et avait rédigé un livre qu'il leur était interdit de consulter, régissant les usages, comportements et travaux à la plantation.
Grace s'enflamme, décide de les initier à la liberté et à la coopérative, où tous les fermiers voteront démocratiquement leurs décisions. Elle réclame à son père, pour y parvenir quelques gangsters et Joseph son meilleur juriste, pour un an, après quoi elle laissera Manderlay vivre sa vie.
Elle est assez vite fasciné par Timothy, un Munsi, catégorie 1  "esclave fier", selon le livre de Mam, qui lui paraît incarner le futur souhaitable des autres fermiers.

MON AVIS manderlay2


Ce film plaide une fois de plus sur la responsabilité personnelle des humains qui ont de la difficulté à être libres et à exercer leur libre-arbitre. Il pose la question de savoir si l'on naît libre ou si on le devient, si on peut cesser de l'être. Mais Grace aussi prend une leçon : apprendre à respecter elle-même les lois qu'elle édicte, se soumettre à la démocratie qu'elle veut pour les autres. Apprendre aussi que tout ce qu'écrivait Mam n'était pas à négliger sous prétexte que la plupart des textes étaient ignoblement racistes.
Ce débat philosophique prend place encore cette fois dans un décor dépouillé, dans une semi-pénombre, mais elle m'a moins gênée que dans l'œuvre précédente : Von Trier privilégie les gros plans ou les plans rapprochés.
Je ne m'expliquais pas le titre Manderlay ; peut-être faut-il y voir que, comme dans le roman de Daphné du Maurier ("Rebecca"), cette plantation est hantée par une maîtresse à la forte personnalité au souvenir de laquelle Grace doit se mesurer ?
Ce film refuse, avec mérite, le manichéisme et s'en prend au politiquement correct dont il fait apparaître le vrai visage paternaliste. J'ai hâte de voir le 3ème et dernier volet !

Bande-Annonce.

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