Tatie Danielle, d'Etienne CHATILIEZ (1990)
Vu lors de sa sortie, revu depuis, à la télévision ou en DVD-VHS.
L'HISTOIRE
Après la mort de sa gouvernante, qui était son souffre-douleur, Mme Billard (Tsilla Cheldon) va être prise en charge à leur domicile par ses neveux, contre une donation, bien qu'on comprenne que ces derniers, doux et gentils, n'étaient pas intéressés financièrement.
Elle va alors poursuivre le petit jeu de faire tourner en bourrique ceux qui ne veulent que son bien.
MON AVIS
On en a tous une dans notre entourage, proche ou moins proche, de ces personnages âgées dont on ne sait bien dire si le harcèlement moral qu'elles mettent en place vient du déclin de leurs facultés mentales et morales ou si elles sont tout simplement méchantes. Chatiliez semble vouloir dire, grâce au personnage joué par Isabelle Nanty, qu'on naît Tatie Danielle et qu'on se perfectionne avec le temps, avec une latitude d'autant plus grande, offerte par le grand âge, de casser les pieds sans être reprise de volée.
Pas de gradation dans l'horreur, en réalité, c'est le développement des occasions qui fait escalade de conséquences : toute l'abjection d'une vieille ordure est donnée dès les premiers plans du film. Le scénariste a pourtant une grande tendresse également pour son personnage faire-valoir, car elle s'en sort bien mieux que ses neveux, très meurtris par l'expérience.