Le Roi des aulnes, de Michel Tournier (1970)
Abel Tiffauges sent poindre dès l'âge du pensionnat une vocation étrange, qui semble être celle d'un ogre. Mais entre la réalité de l'Allemagne nazie et le monde enchanté des contes indo-européens, cette vocation sera celle de "la vocation maternelle de l'homme", la phorie.
Abel échappe toujours de justesse aux pires injustices et malentendus, car son cas est aussi rare qu'inquiétant, mais le pire l'attend quand même, à la fin de la guerre...
J'ai mis 100 pages à commencer à "entrer" dans le romain et décider que je pourrai peut-être le finir... puis 200 pages à comprendre que j'avais affaire à un très grand roman : OK, sans doute comprends-je vite, à condition qu'on m'explique longtemps, mais à ma décharge, la problématique ogresse, phorique, maternelle, centaurique, etc. de l'Ange Anal (vous apprécierez) est tellement complexe, profonde, qu'avant d'en percevoir la magnifique construction, servie par une langue particulièrement talentueuse, il m'a fallu un peu de temps...
J'attends maintenant de voir le film, avec un peu d'appréhension...