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17 février 2010

Un été prodigue, de Barbara Kingsolver (2002)

eteprodigueDans une petite ville des Appalaches, trois femmes se distribuent géographiquement et socialement dans les montagnes, dans les bois et dans la petite ville, respectivement Deanna, quadragénaire divorcée, la garde forestière écologue, Nannie, sexagénaire qui cultive les pommiers biologiques, et Lusa, femme au foyer mariée avec un beau fermier, après des études d'entomologie.

La première va rencontrer un chasseur de coyotes, la deuxième se dispute avec son voisin gagné à la cause des pesticides, la dernière va se retrouver veuve et obligée de se rapprocher de sa belle-famille, qu'elle ressent comme hostile depuis son mariage. Toutes utiliseront leur connaissance des lois de la nature pour trouver et apporter le bonheur ; toutes sont fortes, déterminées, sensuelles.


Ce n'est habituellement pas le genre de livres que j'aime, car j'ai toujours les dents un peu agacées par le mythe du bonhomme panacée ; mais il (y compris le bonhomme panacée) m'a séduite peu à peu et il n'est pas une panacée en soi : il fait partie du monde. Une subtile construction finit par tisser des liens existants ou à venir entre ces trois destins et les êtres qui se trouvent autour d'eux ; la narration est donc bien moins simple qu'elle ne paraît, sans rendre le livre difficile : de l'art.

J'ai été passionnée par la défense et illustration de la chaîne alimentaire et je comprends mieux ce qui était pour moi jusqu'ici une pure tendance écologue vouée à l'échec : la réintroduction de prédateurs dans l'espace sauvage. Quand j'entendais parler de lâchers de vipères (aarrrgh), d'ours de Slovénie (quoi ?! il y a des ours en Slovénie ? là où je rêve de faire des randonnées sur plusieurs jours et où l'on vient de réintroduire des loups, dans la partie italienne ?), je restais assez circonspecte, ne voyant pas d'autre intérêt que flatter une sorte de nostalgie dangereuse. Je comprends maintenant que ces prédateurs sont indispensables à l'équilibre des espèces.

Si ce roman optimiste sur la chemin du bonheur, inévitable à qui aime la vie et la nature, ne nous apprenait que cela, ce serait déjà bien, mais on y gagne également le sourire et l'envie d'aller faire une bonne compote de pommes bio ou une tourte aux mûres.

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