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Mots et Images
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  • Ceci est le journal de mes films, de mes lectures, de mes spectacles et, parfois, des expositions où je vais, sans prétention à l'exhaustivité, à la science, ni à l'objectivité. La fusion avec over-blog a supprimé mes "liens amis" et je les prie de m'en excuser. Je suis la première ennuyée...
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26 octobre 2011

Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne, de Steven Spielberg (2011)

tintin_filmOn connaît l'histoire, ou je la rappelle : le jeune reporteur aux talents multiples, Tintin, achète la maquette d'un bateau du XVIIème siècle, La Licorne, commandée jadis par le Capitaine Haddock... l'ancien. Deux personnages inquiétants tentent de la lui acheter quelques minutes après son propre achat, puis son appartement se fait cambrioler et la maquette disparaît. Tintin, à la fois agacé et stimulé par toute cette adversité, cherche à avoir le fin mot de l'affaire et pour cela va remonter à ses mystérieux démarcheurs ; l'un d'eux meurt fusillé à sa porte tandis que l'autre, Sakharine, qui habite le château de Moulinsart, fief des Haddock, se montre dangereux...


Spielberg l'a bien compris, nous ne l'attendions pas dans la création de l'intrigue mais dans la réécriture filmique d'une BD qui n'avait aucun besoin de cela. Je dois dire que Le Secret de la Licorne est probablement mon opus d'Hergé préféré et ma réaction est donc forcément un peu mitigée.

On attendait bien entendu que Spielberg utilise au mieux les moyens techniques qu'un réalisateur du XXIème siècle ayant les budgets pharaoniques qu'on lui accorde et, de ce côté-là, rien à dire : sur la question cruciale du "dessin" de Tintin, qui a fait que tant de films "réels" ont déçu, je mets 10/10. La bouille naïve de Tintin échappe à la caricature du dessin simple de ses origines, sans rejoindre les types réalistes d'un garçon à la peau claire et à la face ronde : j'admire la résolution "entre les deux" de la technologie numérique mise en place. L'autre personnage qui aurait pu être un massacre et qui s'en sort sous mes applaudissements est bien entendu la Castafiore (qui n'aurait pas dû apparaître mais dont le réalisateur a la sagesse de faire une simple figurante), qui quitte sa silhouette caricaturale, tout en gardant les grandes lignes voulues par Hergé. Chapeau !

Mais tout le problème restait de "faire mieux" que la BD, montrer qu'on a fait un film, et un film "actuel", qui coupe le film, rempli des "in-extrémismes" et des cascades assistées par ordinateur enchaînées par paquets de trente qui semblent être les figures imposées de tout "film d'action" contemporain. Et, toutes les tôles enfoncées, les véhicules pliés, les maisons effondrées (qu'on se le dise, les Marocains semblent avoir des maisons en carton pâte qu'un char standard peut déplacer) ne coûtent absolument rien puisque tout est fait numériquement, on ne voit plus l'intérêt d'être parcimonieux, raisonnable et ça tourne au grand-guignol, ce qui ne serait pas grave si ce barnum n'engendrait pas finalement un ennui poli (je parle pour moi, les enfants plus jeunes avaient l'air contents) et l'attente que l'intrigue retrouve son fil, que les épreuves des jeux vidéos soient remplacés par les péripéties du film, que Spielberg veuille bien rendre la parole à Hergé.

Ma dernière déconvenue : le capitaine Haddock, seulement "porté sur la bouteille", ce qui est déjà beaucoup dans le genre politiquement incorrect, devient un alcoolique ridicule et impuissant, en proie à des hallucinations et des pertes de mémoire, une sorte de personnage fantoche assez pathétique. Ce qui n'était qu'une caractéristique triviale devient ici un handicap rhédibitoire.

Restent de bons moments de cinéma et un grand plaisir devant les paysages somptueux créés en 3D, la haute mer, le ciel, les bateaux, les avions, le parc extraordinaire où se produit la Castafiore, ainsi que, je le répète, devant les interprétations physiques de nos héros de papier.

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Commentaires
P
Ce film ne m'attire pas du tout. De toute façon, je n'ai jamais aimé les BD et n'ai lu que très peu de Tintin. Et il y a de ça bien longtemps.<br /> Bonne soirée.
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D
Il se trouve que "Le Crabe aux pinces d'or" fait partie des rares albums de Tintin que je n'ai pas lus.<br /> Mon hypothèse est que Spielberg veut réserver le 2ème opus ("Le Trésor de Rackham le rouge") pour un autre film d'animation (il l'annonce d'ailleurs à la fin), mais que "Le Secret de la Licorne" était trop simple, pas assez exotique, pour éblouir à lui tout seul le spectateur. Prétextant donc la poursuite de Sakharine essayant de récupérer au Maroc le 3ème feuillet, il a pu intégrer cet autre album et donc Bianca Castafiore, qui n'aurait sinon pas eu droit de cité.
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D
Bonjour DonaSwann, pas encore vu. Je veux aller le voir en 2D. En revanche, je me demande pourquoi avoir fait un amalgame de deux albums (Le secret de la licorne et Le crabe aux pinces d'or (si j'ai bien compris). Alors que le Trésor de Rackham le Rouge aurait très bien pu faire l'affaire. Bonne après-midi.
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