Malavita, de Tonino Benacquista (2004)
La famille Manzoni, famille d'un mafieux repenti en planque, a dû quitter précipitamment la côte d'Azur pour s'être fait remarquer. A Cholong, petit village normand, Tom Quintiliani, le policier américain chargé de leur protection, espère que les choses seront plus faciles. Sous le nom de Blake, les Manzoni vont essayer de vivre malgré tout leurs rêves : Warren, 14 ans, ne peut s'empêcher de créer un réseau au collège, Maggie/Livia rêve de rédemption et s'adonne à la bienfaisance, quant à Fred/Giovanni, ayant trouvé une machine à écrire dans son jardin, il décide d'écrire ses mémoires, ce qui donne de nouvelles sueurs froides aux autorités américaines...
L'humour que j'avais tant aimé dans sa suite (oui, j'ai commencé à par la suite !), Malavita encore, est toujours là. J'ai beaucoup gloussé, notamment dans les premières pages. Pour la part sombre en nous, le mafieux est celui qui ose employer de mauvais moyens. On a une bonne catharsis ici, car les Manzoni, hors de Newark, vont plutôt employer ces mauvais moyens pour rétablir une justice que l'institution ne permet pas ; du coup, ils ont notre chatouilleuse adhésion. Ils sont excessifs, bien entendu, mais cela fait partie du comique de caractère !
J'ai un peu moins aimé, même si c'était a priori une bonne idée, les extraits des mémoires de Manzoni vers la fin du roman. Ils cassent un peu le rythme.