Desperate Housewives : un plaisir coupable ? de Virginie Marcucci (2012)
Quelle surprise de voir que les P.U.F. publient une étude sur le soap "Desperate Housewives" !
En réalité, on comprend dès la préface qu'il y avait tout à fait matière à étude : analyse des raisons d'un succès, analyse du caractère ambigu de la série. Il y a en effet ambiguïté de genre (soap ? policier (avec une énigme par saison) ? narration à message ?), de message, que l'auteur qualifie de "brouillé".
J'ai été particulièrement intéressée par l'étude de cette série en tant que série "postmoderne", terme bien creux que je comprenais comme une datation, mais que je cernais moins en tant que "mouvement intellectuel et artistique". J'avais pris la série elle-même en route, vers sa fin, sans avoir vraiment envie de voir le début (le livre a comblé quelques lacunes à cet égard), un peu coupable de regarder ce que je ressentais comme futile : l'auteur explique les raisons de cette culpabilité et le fait que bon nombre de gens, y compris le public auquel il ne paraissait pas destiné l'aient finalement plébiscité.