Trois carrés rouges sur fond noir, de Tonino BENACQUISTA (1990)
Antoine est "accrocheur de tableaux", il "gagne sa croûte en en accrochant", il garde la galerie d'art contemporain Coste, qui doit recevoir l'exposition Morand, quand il est agressé violemment par un voleur. Il perd sa main dans la lutte et tous ses rêves de championnat de billard. Plein de désirs de vengeance, il mène une enquête parallèle pour retrouver son agresseur. Ses pistes l'emmènent vers un ancien collectif de peintres, les Objectivistes, dont plus personne - ou presque - ne se souvient...
Un polar sympathique qui se lit vite, avec un rebondissement bienvenu en son dernier quart. J'ai décroché lors de l'entrée en piste, qui me paraissait un peu téléphonée, de la belle critique d'art, mais pas bien longtemps, l'intrigue m'a "récupérée". Pour la première fois, je suis un peu frappée de la ressemblance avec le style de Pennac. On trouve quelques épigrammes faciles contre l'art contemporain, mais si bien tournées qu'on ne peut que les lire en souriant.
Citations :
- - Tu sais, Linnel c'est souvent le jeu des équivalences chromatiques... m'enfin... on cherche l'implosion...
Aparté de Linnel :
- Celle-là, elle veut dire que j'emploie toujours les mêmes couleurs, et "implosion", ça veut dire qu'il faut regarder les toiles longtemps avant qu'il se passe quelque chose.