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Mots et Images
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27 mai 2015

Libres ! de Jean-Paul Jaud (2015)

libresJe renvoie, comme rarement, à la page du film. A travers des voyages croisés, le regard d'enfants, de jeunes, d'adultes, de vieillards, on essaie de trouver une solution pour sauver notre convivence dans une nature blessée par des choix énergétiques à court terme. Le réalisateur est aussi celui du film "Nos enfants nous accuseront".


J'ai un avis mitigé sur la construction du film, en tant qu'objet artistique : je le trouve long à aborder son propos, je trouve que les images du stage "Musique et Nature", tout charmant et intéressant qu'il soit, ne sont pas judicieusement sélectionnées ni montées... Le choix de ne pas faire intervenir de voix-off est intéressant mais complique la tâche du réalisateur. J'ai failli tiquer sur le militantisme des moniteurs de ce camp, puis j'ai relativisé et je le trouve finalement bien plus innocent que tout ce qu'on peut fourrer dans le crâne d'enfants dans le scoutisme.

On ne s'y laisse prendre que dès qu'on lâche prise et qu'on accepte de les prendre comme un film de vacances... genre qui ne durera pas. Heureusement, le film monte en puissance quand des liens commencent à se créer avec le monde, d'autres pays du monde comme le Japon (désolantes et révoltantes images de Fukushima) et le Danemark (je VEUX aller vivre sur l'île de Samsø !).

J'y ai glané, tout de même, des informations propres à renforcer le militantisme et à désamorcer les propos de ceux qui me croient amoureuse de l'éclairage à la bougie dès que je conteste les choix énergétiques actuels : nos besoins sont proportionnellement nettement inférieurs, malgré la surpopulation, malgré le gaspillage, avec la capacité planétaire à nous fournir de l'énergie réellement renouvelable et propre (éolienne, maré-motrice, solaire...).

J'ai eu le privilège de rencontrer à la fin du film la productrice, Béatrice Camurat Jaud, qui nous a expliqué comment le cheminement s'est fait dans ce film, que le hasard a présidé parfois aux séquences surprenantes, comme la discussion sur les lieux mêmes du Japon avec des responsables des lieux et de l'étranger. Ce qui m'a par contre inquiétée, agacée (quant à mon fils, il était carrément furieux), ce sont les réactions frileuses de l'assistance (certes très largement au-dessus de 55 ans), pour laquelle l'éolienne signifie nuisances sonores, et qui se demande combien ça va leur coûter, tout ça. Ce que nous avons choisi - le nucléaire - a un coût global exorbitant, et ce n'est pas fini, quant aux nuisances sonores et autres du progrès, je les connais jour après jour et je les remplacerais avec joie par une habitation en plein coeur d'un champ d'éoliennes. Il y avait "gardien de phare", je me dévoue pour garder les éoliennes, si cela peut faire avancer le schmilblick !

J'ai regretté de ne pas avoir osé lui poser des questions sur les choix artistiques de son époux, notamment le rôle de ce qui m'a paru être un intéressant fil directeur, la musique : les enfants du stage, les jeunes Japonais, etc. jouent. Est-ce une affirmation du choix de la beauté, de l'ascèse personnelle, d'une recherche d'harmonie ? Cela m'a fait penser à Coline Serreau, par moment, à cause de ce choix et de la façon de filmer les gens.

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