Nos Femmes, de Richard Berry (2015)

Paul, Max et Simon sont de vieux amis avec des rapports apparemment très différents avec leurs femmes. On a un couple rangé, trop rangé, si rangé qu'il disparaît dans un tiroir à somnifères (vrai-faux spoiler) avec Daniel Auteuil, Simon (Thierry Lhermitte) le vieux beau exhibant une minette insupportable mais spectaculaire qu'il s'offre le luxe de tromper, et le vieux garçon tâtillon (Richard Berry) qui vit une relation en pointillés avec son amie Magali sous prétexte qu'on n'y atteint pas la perfection. Ils se retrouvent régulièrement, soit en vacances, soit pour jouer aux cartes le soir.

L'un de ces soirs, Simon arrive bouleversé et annonce aux autres que, dans un accès de jalousie, il a étranglé sa femme. Le dilemme étreint alors ses amis : l'amitié peut-elle tout couvrir ?

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Le film, tiré d'une pièce de théâtre d'Eric Assous, est très réussi. J'aime ce genre de huis-clos, ces études de caractère sur le vif, où les personnages se révèlent à eux-mêmes et aux autres, où l'on comprend ce qui a pu les réunir et ce qui peut les séparer, peut-être à jamais. Evidemment, on ne peut s'empêcher de penser à Art, de Yasmina Reza, notamment quand il est reproché à l'un des deux personnages de toujours vouloir ménager la chèvre et le chou. Quant à Daniel Auteuil, il se lance dans de telles imitations de Michel Boujenah dans son rôle de Trois hommes et un couffin, qu'on se dit que le trio de "Nos femmes" a été construit sur le même équilibre des caractères.

Bande-annonce.