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Mots et Images
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20 mars 2016

The Revenant, d'Alejandro González Iñárritu (2015)

the-revenant1823, ancienne Louisiane du Nord. Trappeurs, autorités, indiens, font du trafic d'armes, de peaux de bêtes et autres.

Une expédition américaine de chasse qui tanne sur place et empaquette les peaux en territoire Arikara tourne très mal : une grosse partie des tanneurs est massacrée par les Indiens et, parmi le survivants, on s'accuse. Les suspects naturels, pour John Fitzgerald (Tom Hardy), un de ses membres, sont les éclaireurs Hugh Glass (Leonardo DiCaprio) et son fils Hawk (Forrest Goodluck), conçu d'une mère Pawnee, décédée dans une attaque de camp indien. L'adolescent, qui ne parle presque pas l'anglais, très attaché à son père, est marqué physiquement et il est demeuré hypersensible à toute discrimination. Le lien spirituel de Glass avec sa défunte femme est resté vivant, lui aussi.

Voilà que Glass, lors de la retraite, est attaqué par une ourse énorme et laissé pour mort sous son poids, après avoir été abondamment griffé, mordu, secoué... Hawk, et un autre jeune trappeur, Jim Bridger (Will Poulter), décident de rester près de lui, car il est intransportable, pour l'assister. John Fitzgerald, alléché par la perspective de toucher la prime que lui cèdent les deux garçons en échange de sa présence, accepte de rester lui aussi... Vont-ils céder à la peur de l'approche des Indiens ou réellement assister le blessé ?


Le passé et le futur des personnages importent moins que les épreuves des circonstances et les liens symboliques qu'ils y voient eux-mêmes, la création d'une sorte de cercle de pardons et de vengeances, de dettes et de cadeaux.

Les images de la nature, sauvage et austère, sans luminosité accrue ni saturation des couleurs, par choix de réalisation, sont impressionnantes et inquiétantes. En fait, c'est un bon choix : d'abord, on "s'y voit" vraiment ; ensuite, l'esthétique du Dormeur du Val produit parfois des effets qui auraient été inopportuns ici. L'aventure humaine dans ce qu'elle a de plus précaire devient envisageable aux contemporains, malgré le mode épique à la nord-américaine qui, souvent, a tout gâché.

Renseignements pris auprès d'une personne compétente, si l'aventure du vrai Hugh Glass, narrée par Michael Punke, s'est réellement produite ainsi, ça n'est pas une ourse de 500 kg qui a dû attaquer le héros, mais une jeunette de 80 kg environ: on réchappe à la première si elle veut jouer, pas si, fâchée, elle attaque avec l'intention de vous tuer)

Bande-annonce.

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Commentaires
S
J'ai beaucoup entendu parler de ce film, mais je ne suis pas tentée. Déjà il est trop long et puis l'histoire ne me dit trop rien....
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D
Bonjour Donaswann, quel film impressionnant. Les paysages sont grandioses, je me suis d'ailleurs demandé où cela avait été filmé: au sud de l'Argentine et au Canada, semble-t-il. J'ai été très agréablement surprise par ce film dans son ensemble. Bonne après-midi.
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