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22 novembre 2016

Sweet Sixteen, d'Annelise Heurtier (2013)

Sweet-sixteenRoman pour la jeunesse primé un grand nombre de fois.

Deuxième incursion vers la littérature de jeunesse (comme ça se lit vite !) de la semaine.

J'ai été un peu déçue que l'auteur s'inspire d'événements réels tout en en inventant d'autres. Le risque, quand on touche à des sujets de ce genre, proie de négationnismes divers, c'est de créer de faux souvenirs, un peu comme dans le cabinet d'un mauvais psychothérapeute qui vous amènerait à confondre fantasme et réalité. Le résultat, c'est qu'on met ensuite en doute tout ce que vous direz sur le sujet...La vertu de ce roman, c'est qu'il m'a donné envie de me documenter de plus près sur ce qui s'est réellement passé à Little Rock, Arkansas, pendant cette année 1957. Barack Obama a reçu les anciens Lycéens noirs, pionniers courageux de l'intégration scolaire, pendant son gouvernement... Il fallait le faire !


Donc Little Rock, Arkansas, 1957.
Le Congrès décide que des Lycéens noirs volontaires devront intégrer des Lycées jusque-là réservés aux Blancs. Neuf se présentent, malgré des pétitions et intrigues du Gouverneur pour empêcher leur arrivée, sous prétexte de sécurité pour les Lycéens blancs... En réalité, c'est bien pour la sécurité des adolescents qu'on tremble immédiatement. Ce que le racisme peut avoir de sauvage quand il se croit légitime est proprement hallucinant. La mobilisation pour la haine (certains protestataires sont venus d'Etats voisins !) laisse songeur, comparée à celle de la fraternité. Blocage, poursuites en pleine rue, "accidents"... On finit par envoyer mille soldats, et chaque Lycéen noir a un soldat pour veiller sur lui pendant un an, pendant la journée de classe... Ils ne parviennent malheureusement pas à empêcher certaines brimades, et les rombières de la Ligue tentent d'en soudoyer pour que leur surveillance se relâche parfois, par exemple en haut des escaliers...

Molly Costello (personnage inventé, proche de Melba Patillo, une des Lycéennes qui a écrit un témoignage) se dit très vite que leur courage à tous ne sert à rien : pas d'amitié, pas de solidarité, mise en danger de ceux qui leur montreront un peu d'humanité... En réalité, la simple présence des jeunes gens apprend à certains, comme à la fort superficielle Grace, où ils se situent eux-mêmes, et, pas forcément du côté des plus forts. Le plus en danger de tous est l'étudiant de dernière année, car s'il termine son cursus, il sera diplômé d'une école blanche, et c'est inacceptable pour les Ségrégationnistes.

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