The Square, de Ruben Östlund (2017)
Christian (Claes Bang, wahou) est conservateur dans un musée d'art moderne et fait appel à des communicants pour faire de l'audience à l'acquisition d'un carré en pavé qui symboliserait un espace de paix et de compassion. Ces derniers considèrent toutefois qu'aujourd'hui, promouvoir correspond à "faire le buzz". Où s'arrêter ?
De même, où s'arrêter quand on a été lésé et qu'on cherche à se faire justice ? Est-ce toujours être dans l'ordre et le politiquement correct ou n'entre-t-on pas dans une zone sauvage ?
C'était bien la question du film, à mes yeux, cette frontière entre l'ordre, la maîtrise, une sorte de post-modernisme d'homo sapiens sapiens, et le pithécantrope, toujours là, guettant l'occasion de nous rappeler à nos instincts les plus bas, les plus avilissants. A cet égard, le film est magistral, tant dans le scénario que dans l'esthétique. Il fait même le tour de force d'être régulièrement comique.
Palme d'or 2017 (bien méritée) à Cannes.