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Mots et Images
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  • Ceci est le journal de mes films, de mes lectures, de mes spectacles et, parfois, des expositions où je vais, sans prétention à l'exhaustivité, à la science, ni à l'objectivité. La fusion avec over-blog a supprimé mes "liens amis" et je les prie de m'en excuser. Je suis la première ennuyée...
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25 décembre 2018

Cake Walk, de Michel Quint (1993)

41AH0XZ0VCLDans une zone du Nord, frontalière avec la Belgique, un narrateur nous raconte les faits familliaux dont il a été le témoin naïf ou désabusé de sa petite enfance à son adolescence, des relations passionnelles entre sa tante Margot et Noré, le mari d'une femme, Mélie, dont il était innocemment amoureux. Celle-ci l'a initié à la pâtisserie, à la danse, à la patience...


 J'ai encore mis beaucoup de temps à entrer dans ce roman-là. J'avais oublié le style argotique et haché de Quint, intentionnellement relâché, je ne comprenais pas bien ce qu'il voulait dire par "chaudron" et autres termes employés dans une acception qui m'était quasi inconnue, ce qui a gêné la visualisation qui m'est nécessaire pour entrer dans un texte, alors que l'audition y était et me plaisait.

Que de filles, de femmes, montrant leurs cuisses, leurs fesses, leurs seins, mieux encore, à tout propos, tout le temps, cela tournait au maniérisme, chose que je conçois... sauf que, vers la fin, quand le texte prétend au témoignage réaliste, à l'habituelle chute de tous les textes de Quint que j'ai lus, soudain, je me rends compte que ces drames familiaux publics où elles finissent presque toutes et toujours à poil sonnent faux.

Le fil directeur du gâteau est très intéressant et, si l'auteur ne donnait pas lui-même sa clé à la page 78 (lassé des avis de ses relecteurs ? on le dirait), je n'aurais sans doute pas trouvé.

C'est un roman nihiliste, histoires de fidélité aux mémoires allant jusqu'à l'anéantissement de soi, à l'auto-destruction.

Citations :

  • Moi, j'ai pas envie de vous faciliter la vie. Faudra vous démerder avec ce que je vous donne. (...) Je vous refile mes puces, pourvu qu'elles vous démangent.
  • Noré aurait dit : les souvenirs, c'est rien que des déchets, des bouts de nous qu'on oublie de jeter et ça te reste au fond des poches, et faut pas croire que c'était si bien que ça méritait la mémoire et l'immortalité, non, au contraire, tu mesures à ce bazar du passé ce qui périt et pourrit et n'était pas digne, finalement, de demeurer, puisque t'en as juste des fragments dans les mains.
  • -C'est quoi, des métonymies, Noré ?
    -C'est le bâton qui reste quand t'as bouffé ton esquimau, la seule preuve du plaisir que tas eu en le suçant et de sa beauté brune, avec les petits grains de noisettes dans le chocolat.
  • Il n'y a pas de petites illusions. Elles font toutes aussi mal.
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