Effacer l'historique, ni de Gustave Kervern et de Benoît Delépine (2019)
Dans un de ces lotissements poussés comme des champignons, qui gardent leur air insolite et hideux au milieu de jardins pas assez grands pour reconstituer la nature et que leurs occupants peinent à rembourser tout en vivant et en travaillant, les problématiques se bousculent. HappySlapping, sextape sur internet (d'où "effacer l'historique"), addiction aux écrans, à la consommation, difficultés à travailler, à étudier, à rencontrer, à protéger, exploitations diverses, transhumanisme, et les révoltes écrasées comme celles des gilets jaunes et les incomplètes, comme les triches et le hacking.
Malgré les apparences et quelques gags qui nourrissent la bande-annonce, ce n'est pas une comédie légère, c'est une véritable satire de l'effondrement de notre société de consommation, incubatrice d'esclaves, qui manque peut-être un peu de souffle (encore que...) et qui vaut la peine d'être vue pour ensuite y penser et en discuter.